Assises de l'entrepreneuriat : les dirigeants réagissent

Assises de l'entrepreneuriat : les dirigeants réagissent

Publié le 30 avril 2013

Après les annonces de François Hollande au Palais de l’Élysée hier soir, les entrepreneurs semblent vouloir y croire.

Les entrepreneurs veulent y croire


Enthousiastes. Que ce soit aux micros de journalistes à la sortie du palais de l’Élysée ou sur les réseaux sociaux, les entrepreneurs montrent leur volonté d’y croire. Quelques-uns en sont même certains, à l’instar de Carlos Diaz CEO et fondateur de Kwarter Inc : « voilà c’est fait, la France a entrepris un processus de réconciliation avec ses entrepreneurs ». Il faut dire que le gouvernement n’a pas fait les choses à moitié pour séduire les entrepreneurs.
Tous les ministres concernés ont fait assaut d’amabilité envers les dirigeants d’entreprises. Aux premiers desquels on retrouve toujours la ministre des PME, Fleur Pellerin : « l’esprit entrepreneurial doit relancer l’ascenseur social. Pierre Moscovici a parlé de “nouvelle alliance” avec les entrepreneurs. Quant à Arnaud Montebourg, il s’est efforcé d’inscrire les assises de l’entrepreneuriat dans sa vision de l’État en la comparant » à du colbertisme participatif : Colbert et Obama. Colbert, c’est un peu moi, Fleur c’est Obama ».

« Impressionné »

François Hollande y a mis aussi du sien : « «Ce sont les entreprises qui créent la richesse, l’activité et donc l’emploi», rappelle-t-il sur le ton de l’évidence. Il a également rappelé que le premier devoir d’un gouvernement “c’est de stimuler l’esprit d’entreprise”. Pour cela, le chef de l’État a annoncé la mise en place de la 6e à la Terminale d’un programme pour améliorer et sensibiliser davantage les jeunes à l’entrepreneuriat. Un programme dont Yann Motte, consultant et entrepreneur, se dit “impressionné”.
Mais, c’est sûr la taxation des cessions de plus-values que le gouvernement et le Président étaient attendues. Et là encore, les entrepreneurs affichent le sourire. Désormais, il n’y aura plus 40, mais un seul régime de plus-value. Mieux, les entrepreneurs ne devront attendre que deux ans pour obtenir 50% d’abattement. Après 8 ans, l’abattement sera de 65%. Plus de facilités sont également prévues pour les cessions familiales et les départs à la retraite : jusqu’à 85% d’abattement auxquels s’ajoutent une franchise de 500.000 euros pour ceux qui partent à la retraite.

Dizaines de projets mis aux oubliettes

« C’est une superbe avancée », déclare sur FrenchWeb Olivier Mathiot, co-fondateur de PriceMinister et Rakuten, aux avant-postes sur le mouvement spontané des Pigeons entrepreneurs. Une orientation qui “nous fait entrer maintenant dans la moyenne européenne. Reste tout de même à prendre en compte les prélèvements sociaux. Mais globalement c’est un signal fort envers l’investissement en France », ajoute-t-il.
Même constat de satisfaction chez Frédéric Lasnier, CEO de Pentalog, qui en profite pour remercier le mouvement des Pigeons :  » C’est la mobilisation des intelligences qui a gagné face à des mesures idiotes, guidées par l’idéologie”. Seul bémol, la lenteur de prise de décision. Car, entre temps, “des dizaines de projets de création d’entreprises ont été mis aux oubliettes dans cette période, certains parmi eux en sont probablement morts”, rappelle-t-il.
Mais les entrepreneurs sceptiques sur l’action des gouvernements successifs en matière d’innovation semblent content de ce premier pas, à l’instar de Gilles Babinet, Chairman de Captain Dash.

  On terminera tout de même sur le tweet de Corinne Dangas, fondatrice de Kreamedia qui, à lui, seul, résume bien l’état d’esprit des entrepreneurs. tout du moins, ceux qui partagent leurs états d’âmes sur les réseaux sociaux.

Tancrède Blondé

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire