Stress : Le CESE veut faire plus pour les salariés

Stress : Le CESE veut faire plus pour les salariés

Publié le 14 mai 2013

Avec la crise qui perdure, le conseil économique social et environnemental (CESE) veut améliorer la prévention des risques psychosociaux au travail.

stress entrepreneur sans perdre la face

Le CESE veut mieux anticiper les risques psychosociaux en entreprise


C’est bien connu, la crise économique n’améliore pas les conditions de travail en général. Pour y remédier, le CESE veut anticiper encore mieux les risques psychosociaux en milieu professionnel. Dans un projet d’avis présenté aujourd’hui dans ses locaux, le CESE veut notamment mettre en place un outil de suivi des chômeurs licenciés lors d’une restructuration d’entreprise.
Dans son rapport d’une centaine de pages, le CESE souhaite d’ailleurs renforcer les outils de préventions de manière qu’à l’avenir toutes restructurations soient étudiées « en amont des restructurations ou réorganisations, en rendant obligatoire la réalisation d’une étude d’impact sur le plan organisationnel et humain ». Une réalité pour certaines entreprises françaises, bien qu’elle reste « confidentielle », selon les propres mots du rapport, à échelle nationale.

Ressusciter le droit d’expression des salariés

D’autant plus utile que les risques psychosociaux en entreprise « recouvrent des réalités aussi diverses que le harcèlement moral et sexuel, l’épuisement professionnel, les suicides au travail ou encore les violences adressées aux salariés par des personnes extérieures à l’entreprise », note le rapport. Les cas de France Télécom, La Poste, ou d’autres grandes sociétés françaises en sont de parfaites illustrations.
De ce constat, le CESE conseille aux pouvoirs publics d’assurer un suivi médical aux demandeurs d’emploi par la médecine du travail. La période de suivi reste « à déterminer avec les partenaires sociaux ». L’organisme parisien souhaite également assouplir les « critères de reconnaissance des risques psychosociaux comme facteur de maladie professionnelle ou d’accident de travail ».
« Le droit d’expression des salariés » sur leurs conditions de travail serait également réactivé. Une mesure inscrite dans la loi depuis plusieurs décennies, mais très peu utilisée dans la réalité professionnelle des Français. Enfin, l’organisme suggère de développer des unités de « santé psychologique et travail » dans les hôpitaux. Ils accueilleraient des salariés mal dans leurs peaux.
Autant de mesures qui devront faire l’objet de nouvelles négociations entre les partenaires sociaux.

 Tancrède Blondé

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire