Entreprise : Le « made in France » ne fait plus recette

Entreprise : Le « made in France » ne fait plus recette

Publié le 9 janvier 2014

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De moins en moins de sociétés françaises affirment vouloir acheter français en 2014. Mais que fait Arnaud Montebourg ?
2014 devait être une belle année pour le « made in France ». Tel était en tout cas le souhait d’Arnaud Montebourg. Oui, mais d’après une étude du cabinet d’AgileBuyer et d’HEC, à peine 13% des services achat affirment vouloir se fournir chez des entreprises françaises en 2014. Ils étaient 18% en 2013.
Bien entendu, les comportements d’achats diffèrent selon le secteur d’activité. Par exemple, l’agroalimentaire et les télécoms ne sont pas du tout patriotes. 4% seulement affirment vouloir acheter français cette année. Même constat du côté des télécoms qui cherchent plus volontiers à l’étranger les offres dont ils ont besoin. Le ministre du Redressement productif va devoir réitérer ses appels pour que les grands opérateurs passent commande chez Alcatel Lucent.

N’ont pas confiance en la France

À l’inverse, près de la moitié des acheteurs (44%) du secteur hôtellerie-restauration veulent se fournir chez des français, « sans doute par la recherche de la qualité et l’exclusivité des produits vendus », indiquent les auteurs de l’étude. Il faut dire qu’en la matière, la France possède l’une si ce n’est la meilleure image de marque. C’est toujours bon à prendre.
Dommage que le réflexe « Made in France » ne soit pas plus partagé chez les entrepreneurs français. Surtout qu’ils ne voient pas de difficulté à acheter chez un professionnel français. En clair, ils ne sont pas plus chers que les autres, ni plus difficiles à trouver. La preuve, 14% des professionnels interrogés déclarent que les produits recherchés ne sont pas en France. Plus étonnants, 12% à peine disent que les offres françaises dans leur secteur sont trop chères par rapport à leur concurrent.
Pourquoi un tel comportement ? Hormis des préjugés culturels, l’étude n’explique pas cette absence de patriotisme. Quoi qu’il en soit, l’entreprise française souffre encore d’une mauvaise réputation… et ce même en France. C’est fou.

 Tancrède Blondé

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