Quand Napoleon III parle aux entrepreneurs

Quand Napoleon III parle aux entrepreneurs

Publié le 13 janvier 2014

napoleonIII
Loin des caricatures simplistes, le dernier empereur des Français a toujours été intéressé par les choses les problématiques économiques.
« Napoléon le petit ». Le sobriquet de Victor Hugo n’a pas fini d’égratigner l’œuvre de Napoleon III. Car, n’en déplaise aux adversaires du pouvoir personnel, le bilan du petit neveu du vainqueur d’Austerlitz n’est pas le plus ignoble de l’histoire politique : accord sur le droit de grève, tolérance sur les syndicats, extension des voies de chemin de fer, développement de la chimie, sidérurgie, métallurgie, accord de libre-échange avec le Royaume-Uni. Et bien d’autres sujets encore.
Alors certes, le coup d’État du 2 décembre, la défaite contre la Prusse en 1870 et l’anarchie qui en découle dans le pays ne rehausse pas le personnage, loin de là, mais Napoléon III a permis à la France d’accélérer son développement industriel. Une réussite dont les entrepreneurs n’ont pas eu à se plaindre à l’époque.
Pourquoi alors ne pas s’inspirer des saillies du dernier empereur des Français

« N’ayez pas peur du peuple, il est plus conservateur que vous »

Transposé à la vie d’entreprise, vous remarquerez que cette phrase de Napoléon se justifie encore aujourd’hui. Si l’ensemble des collaborateurs a toujours besoin d’être motivé pour atteindre de nouveaux sommets, ils auront toujours du mal à accepter des changements trop brusques.
Alors oui, vous en tant que dirigeant, vous êtes obligé de vous adapter continuellement, mais la structure va toujours rechigner face aux nouveautés que vous proposez ou imposer.

« Pour être digne de créer l’enthousiasme, il faut avoir des principes arrêtés ; choisir une bannière, et vaincre ou mourir avec elle. »

Ou l’autre définition de la culture d’entreprise. Bon évidemment, rien n’oblige l’entrepreneur à créer un climat de guerre pour solidariser les employés entre eux. Des ambiances que l’on peut retrouver dans les équipes commerciales de Wall Street, comme on a pu le voir dans le film de Martin Scorsese « Le loup de Wall Street ».
Bon après, vous n’êtes pas obligé de mettre la barre de « l’enthousiasme » aussi haute.

« L’Empereur doit être considéré comme le messie des idées nouvelles »

Hola, personne ne vous demande d’être un nouveau prophète. Trop exigeant. Sachez cependant qu’on attendra forcément du dirigeant d’être une force créative. Et c’est bien normal, si l’ensemble de la structure ne repose pas uniquement sur le patron, il doit en revanche être capable d’insuffler une énergie nouvelle.
Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas normal.

« L’égoïsme ne profite ni aux individus ni aux peuples »

Un dirigeant n’existe que par son entreprise et ses collaborateurs. Alors, oubliez toute idée de mégalomanie qui amène immanquablement à l’égoïsme. Comme le dit le premier président de la République français élu au suffrage universel (oui, oui, on l’oublie trop souvent), il ne profite « ni aux individus ni aux peuples ».

« Tous les hommes, grands et petits, placent leur honneur quelque part »

C’est presque une loi sur la nature humaine que nous livre Napoléon III.
Si, lors d’un rendez-vous professionnel, vous avez compris où se réside « l’honneur » de votre interlocuteur, alors vous avez cerné sa personnalité. Un point non négligeable lors d’une négociation.

« C’est une mauvaise politique que d’abandonner ses amis de peur de déplaire à ses ennemis »

Oh que oui ! Aucun collaborateur ne doit douter de votre soutien plein et entier. Et même s’il a fait une erreur, il doit se sentir soutenu.
Au moins, la tempête achevée, il pourra se donner à 150% pour l’entreprise afin de racheter sa bévue.

 Tancrède Blondé

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