5 questions à In’Bô

5 questions à In’Bô

Publié le 25 février 2014

inbo
[ In’Bô ] c’est l’histoire de cinq jeunes diplômés qui ont décidé de s’associer pour créer une entreprise à leur image. Mélangeant leur passion pour les sports de glisse et leurs compétences pointues acquises pour quatre d’entre eux à l’ENSTIB d’Epinal, ils décident de créer des articles de sport en bois. Ils nous racontent leur parcours.
Dominique Restino : D’où est venue l’idée d’ [ In’Bô ] et pourquoi avoir décidé de vous lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?
Nous sommes 5 amis qui avons voulu créer leur propre entreprise.
Nous fabriquons depuis quelques années, chez nous, mais aussi avec l’aide de notre école l’ENSTIB, des articles de sports en bois. Nous avons commencé par des planches de surf, puis des longboards, des lunettes, des skis…. Et, c’est en dernière année d’école d’ingénieur que nous avons posé réellement les bases du projet. Nous avons fait notre stage de fin d’étude en création d’entreprise et grâce l’engouement que nous avons reçu autour de ce projet, nous avons décidé de continuer !
Aujourd’hui encore, lorsque nous évoquons le bois, personne ne voit ce matériau comme une solution d’avenir. Il fait penser aux charpentes traditionnelles ou aux meubles de nos grands-parents. A travers notre projet, nous voulons donner un «coup de jeune à ces aprioris et prouver que le bois est un matériau technique avec de nombreuses possibilités d’utilisations.
Dominique Restino : Vous êtes cinq jeunes entrepreneurs, comment chacun trouve sa place au sein de l’équipe ?
Se lancer à cinq comporte des avantages et des inconvénients. Nous avons une force de travail très importante et un dynamisme liés au groupe. Néanmoins, il faut faire attention à bien répartir les tâches pour que les objectifs de chacun soient bien clairs.
En fonction des capacités et affinités de chacun nous avons réparti les responsabilités de manière à ce que chacun ait une place bien définie. Quentin développe les aspects techniques des longboards, Robin gère les problématiques liées aux composites, Pierre Thomas a la charge des vélos en bambou, Antoine s’occupe des aspects communication et marketing mais aussi du développement des lunettes, et enfin, Aurèle s’occupe de faire le lien entre l’entreprise et les interlocuteurs extérieurs ainsi que de la gestion financière de l’entreprise.
Lorsque nous avons des points complexes à résoudre nous travaillons tous ensemble afin de trouver rapidement une solution.
Dominique Restino : Vous êtes en pleine campagne de crowdfunding, quelles sont vos perspectives de développement pour les années à venir ?
Nous avons commencé notre campagne de financement le 31 février 2014 et en 3 jours, nous avons atteint notre objectif de 9250€. Cet engouement nous a permis de voir plus loin et ainsi de lancer de nouveaux objectifs financiers. Nous sommes actuellement en train d’aller vers les 45 000€. Cela nous permettra de devenir complètement autonome vis-à-vis des machines à bois mais aussi de développer la communication autour de notre projet (vidéos, photos et événements).
Nous avons actuellement trois produits mais nous avons beaucoup d’idées qui germent en même temps. Nous voudrions rapidement développer une gamme de ski et surf des mers en bois. On espère que nous pourrons commencer ces produits pour l’année 2015 ou 2016.
Mais avant cela, et, si tout se passe bien, nous sortirons sûrement de la couveuse d’entreprise qui nous soutien.
Dominique Restino : Justement, de quels dispositifs proposés par des réseaux d’accompagnement bénéficiez-vous ?
Nous sommes actuellement en couveuse d’entreprise (PACELOR) et nous avons intégré, en juillet dernier, le Pôle d’Excellence Rural (PER) « Terres de Hêtre » en tant que projet pilote de ce programme. Cela nous permet de tester la viabilité de notre entreprise pendant 3 ans de manière sécurisée. Grâce à ce programme, nous avons eu accès à un local dans lequel nous débutons notre production. Nous sommes aussi en lien avec le « Réseau Entreprendre » que nous intégrerons peut être prochainement. Et enfin, nous avons postulé au concours Moovjee – Innovons Ensemble en 2013, ce qui nous a permis, dans un premier temps, de retravailler sur notre business plan : poser noir sur blanc nos idées et valider les aspects financiers. Nous avons alors pu confronter notre business model à des professionnels de l’entrepreneuriat. Les critiques deviennent alors très enrichissantes. Le concours, de manière générale, nous a aussi permis de créer un solide réseau dans le monde de l’entrepreneuriat.
Etre finaliste du Prix Moovjee – Innovons Ensemble, nous a donné accès au programme de mentorat du Moovjee et à tous les services proposés par cette association. Deux faits marquants peuvent êtres signalés :  nous avons été recommandé par le Moovjee pour participer à une table ronde avec le Président de la République à Metz et nous avons pu participer au salon « Made In France Expo » à Paris grâce aux tarifs préférentiels proposés aux jeunes accompagnés par le Moovjee. Leur soutien au quotidien sur la communication de notre entreprise est aussi très importante.
Notre futur mentor pourra nous épauler sur les choix stratégiques de l’entreprise. En effet, l’expérience d’un chef d’entreprise n’est pas négligeable dans notre situation de jeunes entrepreneurs. Un avis extérieur nous permettra d’avoir une vision globale du projet.

Dominique Restino

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