Jean-Marc Daniel : les poncifs sur la croissance

Jean-Marc Daniel : les poncifs sur la croissance

Publié le 26 mars 2014

Spring campus
De retour au Spring Campus de Croissance Plus avec, cette fois-ci, Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l’ESCP Europe. Il nous parle bien entendu de croissance, mais également de la place de la France au niveau mondial, du pacte de compétitivité et donne finalement quelques conseils aux jeunes entreprises.
Pour lui, la croissance « c’est de l’énergie pas chère et surtout deux choses essentielles: l’employabilité, la formation de la population, la capacité du capital humain à répondre aux exigences de la société moderne et puis, le progrès technique qui va valoriser ce capital humain ». Ainsi, l’innovation et le progrès technique constituent un enjeu majeur pour une société qui veut retrouver une croissance.
À ce titre, la France détient deux forces: « une population encore jeune avec une croissance démographique assez dynamique » et, le fait que cette population soit « relativement bien formée avec une capacité à répondre aux exigences du monde moderne, si on la laissait vivre ». En effet, le principal handicap de la France est sa difficulté à créer une entreprise puisque cette population a tendance à s’en aller.
Concernant le pacte de responsabilité, Jean-Marc Daniel nous dit qu’il « part d’une bonne intention, mais il a été soumis à diverses pressions » donc il a changé. En effet, ce pacte s’est orienté vers l’immédiateté de l’emploi, hors « l’enjeu n’est pas de donner un emploi aux gens peu qualifiés, mais de leur donner une qualification ». Ainsi, le pacte de responsabilité qui devait être un pacte de croissance devient peu à peu un pacte d’emploi.
Finalement, Jean-Marc Daniel met en avant deux éléments positifs pour les jeunes entreprises. D’abord, nous vivons « une période de mutation technologique assez forte », donc si les entreprises restent à l’écoute, elles pourront se développer très vite. Puis, il y a le fait que « toute une partie de l’humanité est en train de rattraper le niveau de vie des Occidentaux », il y a ainsi une sorte de croissance naturelle qui se fait. Il faut donc « aller au-devant de ces marchés porteurs », car ils sont remplis d’opportunités.

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