Bpifrance Le Lab : faut-il imiter le modèle du Mittelstand allemand ?

Bpifrance Le Lab : faut-il imiter le modèle du Mittelstand allemand ?

Publié le 16 avril 2014

 

Dorothée Kohler, Présidente de Kohler C&C et coauteur du livre « Pour un regard nouveau sur le Mittelstand »

Dorothée Kohler, Présidente de Kohler C&C et coauteur du livre « Pour un regard nouveau sur le Mittelstand »


Lors du lancement de son Think Tank dédié aux PME, Bpifrance a donné la parole à une experte du modèle économique allemand.
« On a raison de rêver ! » Dorothée Kohler, Présidente de Kohler C&C et coauteur du livre « Pour un regard nouveau sur le Mittelstand » comprend que la France regarde avec envie l’Allemagne. Le chômage est à un niveau très bas et l’industrie est restée très puissante. Une industrie incarnée par ses Entreprises de taille intermédiaire (ETI), à la fois assez grande pour conquérir l’international tout en gardant souplesse et capacité d’innovation.

Le Mittelstand est un « continuum »

Pour autant, Dorothée Kohler estime que  la France n’a pas intérêt à importer le modèle allemand du Mittelstand. « Je pense que ce serait une erreur », ajoute-t-elle. La France n’est pas l’Allemagne. Il y a un ancrage historique, un ancrage culturel, outre-Rhin que l’on ne retrouve pas en France.
Le Mittelstand, c’est avant tout « un état d’esprit » aux yeux de l’experte. « C’est la responsabilité individuelle, c’est la volonté de croissance, c’est l’indépendance stratégique. Le Mittelstand, c’est un continuum et ça je pense que c’est un mot essentiel et qui fait une différence par rapport à la France », avoue la Présidente de Kohler de C&C.

« Comment une PME devient un champion ? »

La France, elle, regarde le paysage de ses entreprises « à travers ses catégories statistiques : les PME, les grandes entreprises et puis, entre les deux, les ETI ». Une dénomination un peu par défaut. Problème, pour l’experte, ces noms caractérisent également « des seuils légaux ». Ce qui provoque immanquablement « un très grand immobilisme ».
En fait, Dorothée Kohler appelle à dépasser ce modèle allemand pour en inventer un autre, plus adapté à la géographie et à l’état d’esprit français. Et pour cela, la question à se poser reste : comment faire pour qu’une PME atteigne le statut d’ETI. Et surtout, « comment une PME devient un champion ? »
Là est la question.

 

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