Les objets connectés : demain, tous "supercondriaques"

Les objets connectés : demain, tous "supercondriaques"

Publié le 16 avril 2014

Chaque jour, on voit naître de nouveaux objets dits « connectés » sur divers marchés: par exemple, la vapoteuse connectée qui mesure notre consommation ou encore les colliers connectés permettant de surveiller et localiser les personnes âgées en cas de danger, etc. Aujourd’hui, Lionel Kaplan est en compagnie des blogueurs de stanetdam.com, Stanislas Khider (blogueur de nerd) et Damien Douani (expert digital), pour recevoir notre invité, Lionel Reichardt, consultant et blogueur e-santé pour Pharmageek. Ensemble, ils échangent sur ces objets connectés qui envahissent de plus en plus le secteur de la santé.

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Ils abordent le thème en citant ces différents modèles de bracelets connectés à nos smartphones qui calculent nos pas quotidiens, nous réveillent au bon moment ou encore, analysent notre activité sportive. Beaucoup d’acteurs émergent sur ce marché tels que Nike, Samsung et bientôt Apple avec l’iWatch. Pour Damien Douani, ce bracelet est un réel « compagnon au quotidien qui permet de se bouger », de se lancer des défis et même d’en lancer à ses amis.
D’après les premières études sur l’utilisation des bracelets d’activité, Lionel Reichardt ajoute que « 1 américain sur 10 a un bracelet » et que le taux d’abandon devient important au bout de 2 ans. Ce succès repose sur la notion du « modified self » qui pousse chacun à se demander quels sont ses objectifs, ce qu’il veut changer en lui, comment il va procéder, etc.
Pour illustrer le sujet, notre invité a apporté des glucomètres, ces objets permettant de lire le taux de glycémie. Pour ce consultant e-santé, « les objets connectés font disparaître la frontière entre le bien-être, le fitness et la santé ». L’idée est donc de faire en sorte que ces technologies et cette santé connectée soient moins chères et accessibles à tous, voire même gratuites.
C’est là que le véritable débat repose. En effet, cela permettrait aux patients de gérer leur santé et peut-être même de mieux en parler avec leurs médecins. Mais Stanislas Khider soulève ici le problème de la « médecine connectée » qui désacralise la médecine et qui peut même s’avérer risquée pour la santé des patients: « c’est la porte ouverte à ne pas voir des pathologies gravissimes ».
De leur côté, Lionel Reichardt et Damien Douani proposent « d’arrêter la relation paternaliste entre le patient et le médecin et de travailler plus sur de la prévention que sur du curatif ».
Mais sachant tout cela, ne risque-t-on pas de tous devenir hypocondriaques ? Ou même, pour aller plus loin, les assurances ne pourraient-elles pas se baser sur le nombre d’objets connectés e-santé possédés pour décider de nous assurer ou non ? Un débat captivant à écouter et réécouter, et un sujet passionnant à poursuivre.
 

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