Bob Marley : quand l'amour s'accorde avec le business

Bob Marley : quand l'amour s'accorde avec le business

Publié le 28 avril 2014

Mort à 36 ans à peine, Bob Marley reste aujourd’hui une icône planétaire. Retour sur un homme dont l’idée de transgression n’a jamais effrayé.

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Une musique et, pour certains même, une philosophie. Au-delà de sa personne, Bob Marley reste aux yeux de millions de gens l’incarnation même de la liberté. Une idée de l’amour et du pacifisme qui a su toucher l’âme de la jeunesse des années 70, échaudée par la guerre du Vietnam et les rivalités Est-Ouest. Mais, Bob Marley, c’est aussi une musique, le reggae, produit du mélange subtil entre le ska, le rhythm and blues, le jazz et d’autres courants musicaux, eux-mêmes issus des Antilles et de l’Afrique.
Un succès planétaire d’autant plus étonnant que personne ou presque ne connaît le reggae, avant l’auteur de « I shot the sherif ». Des œuvres plébiscitées encore aujourd’hui, tant par le grand public que par les mélomanes exigeants. Une prouesse dont peu d’artistes peuvent se vanter.

« Ne conquiers pas le monde si tu dois y perdre ton âme, car la sagesse vaut mieux que l’or et l’argent. »

Le succès n’est pas venu tout seul. Né d’un capitaine blanc de la marine anglaise et d’une paysanne noire jamaïcaine, le jeune Bob grandit dans un univers extrêmement pauvre. Sa rencontre avec Bunny Livingston et Peter Mackintosh, deux amis musiciens, vont le détourner des menus larcins, inhérents aux bidonvilles.
Après être passé par Kingston, il rejoint sa mère, aux États-Unis. Il vit de petits boulots, tout en continuant à écrire. Il sort quelques albums avec son groupe les Wailers, mais la reconnaissance du public lui échappe. Il repart voir sa mère en 1969 et démarre un métier de soudeur dans une usine Chrysler.

« Tu ne sais jamais à quel point tu es fort, jusqu’au jour où être fort reste la seule option »

Son troisième album, Natty Dread, sera le bon. Enregistré à Londres, il contient le premier succès international « No woman No Cry » que tout le monde a écouté au moins une fois dans sa vie. Tout va aller bien, jusqu’au jour où il échappe à une tentative d’assassinat chez lui. Il reçoit cinq balles dans la cuisse et une dans le bras.
Deux jours plus tard, il participe à un concert prévu depuis de longues dates. À ceux qui lui demandent pourquoi il a tant voulu participer à ce concert, il répond : « Les gens qui tentent de rendre ce monde mauvais ne prennent jamais de jours de congé. Comment le pourrais-je ? »

S’il y a un problème c’est qu’il y a une solution; s’il n’y a pas de solution c’est qu’ il n y a pas de problème

Ne se sentant plus en sécurité, il quitte la Jamaïque en 1977. Il s’installe à Londres et enregistre Exodus et Kaya, deux albums au succès gigantesque. Il fait un retour magistral en 1978 en Jamaïque, mais Bob Marley se sait déjà atteint d’un cancer de la peau, développé sur le gros orteil.
Les médecins lui conseillent l’amputation, une solution contraire à ses croyances rastafari. En trois ans, la maladie aura raison du quasi-prophète du reggae.

« Ne vis pas pour que ta présence se remarque, mais pour que ton absence se ressente »

Aujourd’hui, Bob Marley a réussi à vendre plus de 200 millions d’albums. Véritable dieu du reggae, l’auteur de « Stand up for your rights » a réussi à donner à la musique jamaïcaine, une audience dont elle n’aurait jamais même osé rêver avant lui. Il fallait bien quelqu’un d’extraordinaire pour réussir un tel exploit.
 

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