Le Groupe Armor opte pour le modèle de "co-industrialisation"

Le Groupe Armor opte pour le modèle de "co-industrialisation"

Publié le 5 mai 2014

Nous revenons une fois de plus sur le Prix de l’Entrepreneur de l’année 2013, organisé par EY et l’Express. Aujourd’hui, nous nous intéressons à l’entreprise lauréate du Prix de l’Entrepreneur de l’année pour la région ouest: il s’agit de la société Armor. Pour en parler, nous recevons Hubert de Boisredon, dirigeant de l’entreprise Armor, qui est spécialisée dans les consommables d’impression bureautique et les étiquettes code-barres. En quelques chiffres, Armor représente 1 900 collaborateurs, un chiffre d’affaires de 217 millions d’euros et 80 % de ce chiffre d’affaires réalisé à l’export ( dont 50% hors d’Europe).

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Hubert de Boisredon a toujours une passion pour le reste du monde. Il a étudié à New York, à Cologne, puis il a continué de voyager et est devenu entrepreneur pendant 7 ans au Chili, où il a créé l’une des premières banques de microcrédits. C’est la création de cette banque qui lui a donné l’ambition d’entreprendre à l’international.

Lorsqu’il reprend la Direction du Groupe Armor en 2004, l’entreprise n’exportait que 20 % de son chiffre d’affaires hors Europe. Ainsi, pour développer et consolider la position de la société, il a mis en place un modèle de « co-industrialisation », appelé aussi « antidélocalisation ». L’idée de ce principe est d’investir lourdement sur l’industrie nantaise tout en ouvrant des industries un peu partout dans le monde. Cela leur permet de livrer leurs clients en 3 à 5 jours, mais a bien d’autres avantages encore. Ce qui est vertueux, c’est que plus ils exportent et prennent des marchés dans le monde, plus cela tire la production nantaise. Pour Hubert de Boisredon, ce « modèle est favorable pour l’emploi en France et amène de la croissance, pour plus de compétitivité ».

L’innovation du Groupe Armor en matière sociétale est le lancement d’un programme « Capital management industriel et innovation » qui consiste à reprendre la majorité du capital par l’entreprise, c’est-à-dire les 6 associés managers et l’ensemble des salariés.

Questions flash

L’une des épreuves les plus difficiles de Hubert de Boisredon a été son arrivée chez Armor: « il fallait gagner la confiance de l’entreprise, car il y avait une vraie fracture entre la direction précédente et le paysage syndical ». Un véritable défi pour renouer un dialogue social positif et permettre à l’entreprise d’avancer, qu’il a réussi. Sa citation favorite est la suivante: « Aujourd’hui est le plus jour du reste de ma vie ». Elle lui permet de se projeter et de se dire que « tout est possible pour demain ». S’il était nommé ministre des PME, il adopterait 3 mesures dont la création d’une médaille pour les entrepreneurs et dirigeants d’entreprises « autour des critères suivants: la RSE, les résultats de l’entreprise, l’export et l’emploi des personnes fragiles et handicapées ».

Le Prix de l’Entrepreneur a lieu tous les ans alors n’hésitez pas à soumettre votre candidature pour l’année 2014.

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