Les entreprises vont bientôt se mettre à Uber

Les entreprises vont bientôt se mettre à Uber

Publié le 1 octobre 2014

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L’entreprise américaine qui bouscule le marché des taxis lance aujourd’hui en France et dans plusieurs pays d’Europe « Uber for business ».
Les taxis ne sont pas près de se calmer. En effet, après avoir déjà sérieusement secoué leur activité dans le monde, l’entreprise spécialisée dans la réservation de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), lance aujourd’hui dans plusieurs pays européens une nouvelle offre à destination des entreprises : « Uber for business ».
Cette nouvelle formule, déjà existante depuis juillet dernier aux États-Unis, donne la possibilité aux entrepreneurs de créer un compte au nom de l’entreprise. Ainsi, les collaborateurs peuvent régler leurs déplacements professionnels, sans jamais avoir à avancer l’argent. Finies les notes de frais qui mettent des jours à être remboursées. Une économie administrative qui ne peut pas déplaire aux entrepreneurs.

« Plus de notes de frais »

D’autant plus intéressant que le service « Uber for business » ne fait payer, ni l’abonnement, ni les frais d’approches qui, en règle générale, coûtent très cher au client.  Un tableau de bord interactif permet également aux entreprises de suivre en temps réel l’évolution des coûts de transport.  « Ce service est gratuit », résume Thibaud Simphal, président d’Uber France.
À ce jour, Uber est présent uniquement dans les villes de Paris, Lyon et Lille. La société américaine compte néanmoins s’implanter à Bordeaux, Nice et Toulouse. Mais si, comme on l’imagine, les entreprises adoptent massivement ce service de déplacement professionnel, Uber pourrait très bien s’installer dans toutes les grandes villes de France.

« Cela ne marche pas comme ça dans la vraie vie »

À moins que les pouvoirs publics aillent dans le sens voulu par les taxis. L’Assemblée Nationale a d’ailleurs adopté le 18 septembre dernier un projet de loi qui a commencé à encadrer l’activité des VTC. Dans la première version du texte, Uber aurait été obligé de ramener ses chauffeurs au siège de l’entreprise entre deux courses. Une disposition qui a depuis été assouplie par un amendement adopté au Sénat.
En revanche, Uber devra obtenir une autorisation préfectorale pour enregistrer les véhicules des chauffeurs. Pas sûr que cela calme les chauffeurs de taxi. Mais, comme l’explique un chauffeur Uber Lillois qui a préféré garder l’anonymat : « Je comprends leur énervement. Mais, pourquoi doivent-ils bloquer toutes les nouvelles concurrences ? Cela ne marche pas comme ça dans la vraie vie ». Ce ne sont pas les entrepreneurs qui le contrediront.

 Tancrède Blondé

 

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