Nicolas Dufourcq : la France, une Californie qui s’ignore

Nicolas Dufourcq : la France, une Californie qui s’ignore

Publié le 30 octobre 2014

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Aux yeux du président de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, La France possède tous les atouts pour briller. À condition d’être insolent et culotté.
« La France se pense en état de défaite et de blocage ». Aux yeux du patron de la banque publique d’investissement, le pessimisme français est total. « Faute de victoires éclatantes, et faute de renouvellement d’une quantité de dirigeants », explique-t-il d’ailleurs dans une tribune publiée sur Wedemain.
Un manque d’optimisme qu’il met également sur le dos des « traqueurs d’abus, les redresseurs de torts, égaliseurs de conditions, tout le clergé des bonnes intentions et des envieux qui poussent toujours sans s’en rendre compte le contrôle social vers les excès que l’on connaît ». Autant de personnes qui empêchent la France de s’imaginer telle qu’elle le devrait : à savoir « une Californie » au milieu de l’Europe.

Une France libéré de la prison du « non-désir »

Or, la France a tout à gagner dans cette mondialisation. « Nous sommes Français, natifs de l’un des pays les plus profonds, les plus humainement riches, les plus privilégiés du monde », avance Nicolas Dufourcq. Un pays qui, au final, est à « quelques mètres d’être totalement celui dont nous aimerions être fiers ».
Que faire pour franchir ces quelques mètres ? Pour Nicolas Dufourcq, cela suppose « d’écouter notre petit grain de folie et de revenir au principe de base, le plaisir, et à l’unité de base, l’individu », poursuit-il. Un individu qui, précise-t-il, est « libéré de la prison du non-désir » et capable de « soulever des montagnes ».

« L’insolence, tempérament majeur des grands vivants »

Encore faut-il abandonner « toutes les idées simples qui ne font que compliquer la vie des Français et entraver leur liberté ». Pour le banquier en charge de la France qui innove, le monde nouveau, « déjà né et palpitant sous nos yeux », est adapté aux « qualités de la France moderne. » Il suffit d’y croire.
« C’est un monde individualiste, nous le sommes. Un monde créatif, nous le sommes. Un monde exogame, nous le sommes. Un monde agressif, nous le sommes ! », insiste-t-il. Mais, pour cela, il faut être insolent. « L’insolence, tempérament majeur des grands vivants, des femmes et des hommes libres, qualité de base des impétueux, des impatients, des découvreurs ».
Une qualité qui, au final, s’accorde terriblement au portrait-robot de l’entrepreneur. Des « semeurs d’étoiles » qui vont donner à la France un présent « sans nostalgie si on veut bien les entendre ».

Tancrède Blondé

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