La preuve ultime que la distraction ruine la productivité

La preuve ultime que la distraction ruine la productivité

Publié le 22 janvier 2015

Le travail et la distraction ne peuvent pas cohabiter dans un milieu professionnel. Au risque sinon de faire beaucoup plus d’erreurs.

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La distraction tue la performance. Un constat reconnu par tous les professionnels. Mais si tout le monde s’accorde sur le principe, peu de personnes acceptent les recommandations indispensables pour freiner ces « évasions » de l’esprit. Une étude de l’université de l’État du Michigan a même expliqué que trois secondes de distraction suffisaient pour doubler le nombre d’erreurs dans l’entreprise.
Pour aller au fond de cette problématique de la concentration au sein de l’entreprise, les chercheurs ont demandé à 300 collégiens, lycéens et universitaires de réaliser plusieurs tâches en même temps sur un ordinateur. Tout se passe bien, les élèves font ce qui est demandé, jusqu’au moment où une boite Captcha apparaît sur l’écran. Obligés d’arrêter ce qu’ils font, ils écrivent les caractères demandés et appuient sur « Entrée ».

Trois fois plus d’erreurs après une interruption de 4 secondes

La première fois que la requête apparaît, il faut écrire quatre caractères. Le jeune met alors 4,4 secondes pour écourter l’interruption. La deuxième fois que le Captcha surgit, il faut inscrire désormais deux caractères. Cette fois-ci, les personnes testées mettent 2,8 secondes à remplir le texte. Rien de bien méchant et pourtant…
Après analyse, les chercheurs ont remarqué que les étudiants faisaient trois fois plus d’erreurs après cette interruption de 4,4 secondes. Même après 2,8 secondes, ils faisaient déjà deux fois plus de fautes qu’auparavant. D’autant plus étonnant qu’après une première surprise, ils s’attendent désormais à être interrompus pendant le test.

Les fauteurs de trouble sont évidemment connus

Les chercheurs ont pu ainsi prouver trois facteurs de déconcentration. Par exemple, quand une personne est dérangée dans son travail elle se met à se concentrer sur les détails inutiles de sa mission principale. Les auteurs de l’étude remarquent également que l’interruption endommage le processus de compréhension normal d’une personne. En clair, il suffit qu’une personne vous parle au milieu d’une lecture compliquée pour perdre le fil.
L’effort à réaliser pour se concentrer à nouveau est considérable. Résultat – et c’est ce qui est le plus problématique – le travailleur oublie ce qu’elle vient de faire. Il faut tout recommencer. Bravo la performance du collaborateur. Les fauteurs de trouble sont évidemment connus : Gmail, Facebook, Twitter et téléphones.
Mais un entrepreneur ne peut pas compter indéfiniment sur la volonté individuelle de chacun. C’est la raison pour laquelle les open space existent. Pour se surveiller (un peu) les uns les autres. Et d’ailleurs, pas besoin d’avoir un chef pour cela. Un collègue suffit amplement.

 Tancrède Blondé

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