Le Dalaï-lama adapté aux entrepreneurs

Le Dalaï-lama adapté aux entrepreneurs

Publié le 9 février 2015

Grande figure spirituelle de son temps, le Dalaï-lama possède la sagesse nécessaire pour inspirer les entrepreneurs du monde entier.

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Il est celui qu’on appelle « la Présence » ou Kundun en langage tibétain. Né en 1935 dans un minuscule village tibétain, il est reconnu comme la réincarnation de Thubten Gyatso, le 13e Dalaï-lama. Son destin est en marche. D’une vie d’agriculteur perdu dans les montagnes sino-tibétaine, il devient le chef temporel et spirituel du Tibet. Les soubresauts du XXe siècle ne vont pas lui faciliter la tâche.
La pression exercée par la Chine communiste l’oblige à fuir du pays. Exilé depuis 1959, il continue d’œuvrer à la résolution du conflit par la non-violence. Même si cela ne lui a pour le moment pas suffi pour trouver une solution définitive, le Dalaï-lama continue de garder le sourire. Un comportement que les entrepreneurs ont tout intérêt à imiter.

« On peut conquérir des milliers d’hommes dans une bataille ; mais celui qui se conquiert lui-même, lui seul est le plus noble des conquérants »

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Dalaï-lama ne se passionne pas tout de suite pour les choses de la religion. Il s’ennuie et le fait comprendre à ses vieux professeurs. Comment pourrait-il en être autrement ? Il reste un enfant. Et, comme tous les garçons de son âge, il s’intéresse à l’aventure, les jeux et la guerre. Les livres ? Non merci !
Mais, la sagesse est un long escalier que le Dalaï-lama montre quatre à quatre. Il ne fuit pas ses responsabilités et comprend que les passions sont de mauvaises conseillères. Surtout devant la puissance de feu de la Chine communiste qui ne demande qu’à être provoquée.
Bien qu’ils n’aient jamais été  confrontés à des circonstances aussi périlleuses que le Dalaï-lama, les entrepreneurs sont amenés à vivre des périodes de stress très profonds. L’entrepreneur doit aussi « se conquérir » pour atteindre ses objectifs.

« Il est important de percevoir combien votre propre bonheur est lié à celui des autres »

Tout au long de sa vie, le Dalaï-lama n’aura eu qu’un seul crédo : la coexistence. Entre religieux et laïcs, chinois et tibétains, croyants et athées. À ses yeux, plus qu’une richesse, la différence est un constat. Encore faut-il l’organiser.
C’est ce que réalise au quotidien l’entrepreneur dans son entreprise. Il met en musique l’activité en fonction des personnalités de chacun : créatif, expansif, taciturne.

« Sème un acte, tu récolteras une habitude ; sème une habitude, tu récolteras un caractère ; sème un caractère, tu récolteras une destinée »

Grâce à son action, le Dalaï-lama a, non seulement rendu visible au monde entier le destin tragique des Tibétains, mais il a continué à faire vivre cet idéal, initié par Gandhi et Martin Luther King : la non-violence.
Même à son niveau, le chef de projet, le dirigeant, le cadre, peut créer une destinée. Cela s’appelle le management par l’exemple. Un nom bien plus prosaïque, mais ô combien efficace.
À-t-on vu un dirigeant immoral faire éclore un comportement éthique parmi les salariés ? Pas impossible, mais tellement rare.

« L’esprit est comme un parachute : ça marche quand c’est ouvert »

Une phrase pleine de bon sens que l’entrepreneur peut reprendre à son compte. « Nul besoin de temples, nul besoin de philosophies compliquées. Notre cerveau et notre cœur sont nos temples », aime-t-il d’ailleurs répéter.
Quel que soit le moment, le patron ne peut se départir de sa souplesse d’esprit. Et si les problèmes se cumulent, une seule chose à faire : continuer.
De toutes façons, « il n’y a que deux jours dans une année où l’on ne peut rien faire. Ils s’appellent hier et demain », explique le 14e Dalaï-lama. Encourageant, non ?

 Tancrède Blondé

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