Économie collaborative ou économie du partage, ces secteurs ont le vent en poupe. Les entreprises s’y engouffrent et les consommateurs suivent. Le business model est-il tenable pour des entreprises qui s’adressent à des consommateurs à la recherche du tout gratuit ?
Aujourd’hui, dans Insolent ou Insolite, Joël Saingré reçoit Mathieu Jeanne-Beylot et Frédéric Griffaton, fondateurs de Mutum, société éditrice d’une plateforme de mutualisation des objets du quotidien. La genèse de Mutum, du latin « mutualisation », remonte à un voyage d’étudiants. 2 ans après, l’entreprise est créée.
Partage : une relation « gagnant-gagnant »
Combien d’objets peuplent votre habitation sans que vous les utilisiez au quotidien ? Votre paire de ski ne vous est d’aucune utilité 358 jours par an. Le bibelot de votre belle-mère que vous ne ressortez sur l’étagère qu’à ses rares visites. A l’inverse, avez-vous besoin d’acheter une gopro pour votre seule semaine de vacances de l’année ?
Avec Mutum, les personnes vont pouvoir prêter des objets qu’elles n’utilisent pas régulièrement à d’autres personnes qui ne les ont pas. Chaque action sur le site (inscription, référencement d’objets, prêts effectués, parrainage d’amis, emprunt) permet de gagner des mutums, la monnaie électronique du site. Ce système d’échanges gratuits à plusieurs permet l’optimisation des objets et le changement de nos usages.
Non, les êtres vivants ne s’échangent pas !
Tous les objets peuvent être référencés sur le site, ou presque. Vous ne trouverez évidement pas de drogues, d’armes ou autres objets illégaux. L’équipe a même jugé bon de préciser que les êtres vivants ne s’échangent pas. A terme, Mathieu Jeanne-Beylot et Frédéric Griffaton aimeraient avoir des milliers d’utilisateurs et devenir une plateforme internationale.
