Les entrepreneurs qu’on aimerait voir entrer au Panthéon

Les entrepreneurs qu’on aimerait voir entrer au Panthéon

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François Hollande a fait entrer Pierre Brossolette, Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Jean Zay au Panthéon. Mais à quand des entrepreneurs ? Voici nos suggestions.

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« Entre ici Jean Moulin et ton terrible cortège… » Le lyrisme d’André Malraux continue de résonner dans l’antre du Panthéon. Malheureusement, cinquante ans plus tard, aucun président de la République n’a voulu innover en faisant entrer un entrepreneur dans le vénérable mausolée. Certes, les services rendus à la nation française ne sont pas de même nature. Mais quelle belle image cela aurait pu être.

Alors, au lieu d’attendre l’improbable, la rédaction de Widoobiz a pensé à une liste d’entrepreneurs qui auraient très bien pu rejoindre Voltaire ou Rousseau.

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Marcel Dassault

Marcel Dassault

Ouragan, Mystère IV, Mirages. Marcel Dassault représente à lui tout seul l’aviation française. 28 ans après sa mort, il continue d’ailleurs de la soutenir. Certes, le dernier Rafale peine encore à être vendu à l’étranger. Mais, personne ne remet en cause sa fiabilité.

Fils de médecin, il tombe amoureux de l’aviation dans la cour de l’école. « J’ai levé les yeux vers le ciel et j’ai vu le Wilbur Wright du comte de Lambert doubler la tour Eiffel pour la première fois ». L’aviation vient d’entrer dans sa vie. À 23 ans, il dessine tout seul sa première hélice. Il contribue également au lancement du Potez, un avion légendaire.

Il réchappe de justesse aux camps de la mort. À la fin de la guerre, il crée la « Société des avions Marcel Dassault ». Il va produire les meilleurs avions de France. Aujourd’hui encore, la France peut rivaliser avec les plus grands grâce à lui.

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Louis Vuitton

Louis Vuitton

Chinois, japonais, américains, anglais, allemands, tout le monde adore Louis Vuitton.

L’épopée démarre dans son Jura natal. Sans diplôme, il « monte à Paris ». Il parcourt à pied les 400km qui le séparent de la capitale. Mais, cela ne lui fait pas peur. Il rentre comme apprenti chez un « layetier-emballeur-malletier ». Son métier consiste à emballer les affaires des classes sociales aisées qui s’apprêtent à partir en voyage. Rien de bien passionnant. Sauf que la machine à vapeur démocratise le tourisme des riches. Une nouveauté qui donne une idée de génie à Louis.

« Il faut créer des bagages novateurs et de grande qualité : luxe, fonctionnalité, innovation», explique-t-il. Une idée géniale qui lui permet d’être le premier français à développer une stratégie de développement mondial : Londres, New York, Philadelphie, dans un premier temps. Avant d’investir toutes les capitales du monde.

Une image qui ne s’est pas essoufflée au fil du temps. 118 ans après la création de la marque, Louis Vuitton reste l’incarnation du luxe « à la française ». Il est au luxe ce que Steve Jobs est aux nouvelles technologies : un maître à penser.

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Coco Chanel

Coco Chanel

Certes, son comportement pendant la guerre lui ferme à jamais les portes du Panthéon. Il n’empêche, Coco Chanel a transformé l’image de la femme française dans le monde. Pour tout le monde, elle est la sophistication et le glamour incarnés. Et ça, personne ne peut lui enlever.

« Reine du genre pauvre », selon ses propres mots, Coco Chanel a libéré la femme de son corset qui l’étouffait. L’entrepreneure annonce une « silhouette neuve » : mince, les cheveux courts et le vêtement simple. Elle renverse les codes masculins et féminins de la mode. C’est une première.

Elle est aussi la première couturière à lancer ses propres parfums. Son Chanel N°5 continue de faire rêver les femmes du monde entier.

Ah, si elle n’avait pas eu de rôle trouble pendant la guerre…

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Marcel Bich

Marcel Bich

Personne ou presque ne le connaît et pourtant tout le monde utilise ses produits. 21 ans après sa disparition, le fondateur de PPA a révolutionné les trousses des jeunes collégiens avec ses stylos BIC. Pourtant la saga entrepreneuriale aurait très bien pu mal finir.

Né à Turin, sa famille émigre en France après les déconvenues commerciales de son père. Très jeune, il fait preuve d’une intelligence commerciale aiguë. Il rachète un petit atelier à Clichy dont on se demande ce qu’il va en faire. Les débuts sont difficiles, jusqu’à ce que surgisse l’idée de génie.

Il va vendre des stylos bille. Inconnu jusque-là, le procédé a été inventé aux États-Unis. Qu’importe ! Il reprend l’idée pour lancer son stylo à bille cristal. Pour se différencier de ses concurrents et survoler la frilosité des papeteries, l’entrepreneur décide de les vendre chez les buralistes. Passage permanent et réseau de distribution plus vaste. 100 milliards de stylos ont été vendus depuis 1950.

En quelques années, le baron édifie un empire mondial. Il rachète les industries étrangères et décline à l’infini le système du stylo bille : briquet, rasoirs, crayons. Tout devient jetable.

Et vous, quel entrepreneur vous aimeriez voir entrer au Panthéon ?

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