Ça ne s’arrange pas. Selon une étude de Malakoff Médéric, l’absentéisme touche en 2014 un tiers des salariés français. En effet, 32,6% des salariés s’absentent au moins une fois par année. En moyenne, l’arrêt maladie dure 18,1 jours calendaires, contre 17,4 en 2013. Un chiffre en progression quelle que soit la taille de l’entreprise étudiée. A noter que ce sont les nombres d’arrêts de plus de 10 jours qui progressent (+5% par rapport à 2013).
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Les femmes sont plus concernées que les hommes par les arrêts maladie. 35% d’entre elles ont eu au moins un jour d’arrêt maladie pendant l’année, contre 29,3% pour les hommes. Un écart qui s’explique notamment par les conditions de travail. Plus nombreuses à occuper des postes peu qualifiés, les femmes subissent des conditions de travail plus compliquées. Sans oublier qu’elles ont des contraintes de vie familiale que les hommes n’ont pas toujours.

9 dirigeants sur 10 sont préoccupés par l’absenstéisme

Sans surprise, les moins de 30 ans restent les plus résistants (26,9%). En revanche, plus le salarié est âgé, plus l’arrêt maladie est long. Concrètement, les plus de 50 ans cumulent 28,2 jours, contre 11 jours pour les moins de 30 ans. Paradoxalement, le secteur de la santé est le plus concerné avec 37,2% de salariés absents dans l’année. Le rythme de travail et la charge émotionnelle expliquent ce phénomène.
Bien sûr, ces absences pèsent sur l’organisation des entreprises, notamment en ce qui concerne les questions de qualité de service, relation client, climat social et réputation. Mais, les absences coûtent cher aussi aux entreprises. Toujours selon Malakoff Médéric, elles représentent l’équivalent de 42 emplois à temps plein (ETP) dans une entreprise de 1 000 salariés. Pas étonnant que 9 dirigeants sur 10 soient préoccupés par le phénomène.
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Tancrède Blondé