Frédéric Mazzella en cinq citations

Frédéric Mazzella en cinq citations

Publié le 21 septembre 2015

Le co fondateur de la société de covoiturage, valorisée aujourd’hui 1,6 milliards d’euros, a toujours vu loin, même s’il a pensé échouer une centaine de fois.

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Une licorne. Avec une nouvelle levée de fonds de 200 millions de dollars, Blablacar entre dans le club très fermé des startups dont la valeur dépasse un milliard de dollars seulement quelques années après leur création. Une performance d’autant plus remarquable qu’elles surgissent la plupart du temps aux États-Unis. Retour sur la philosophie de Frédéric Mazzella qui n’a pas fini d’inspirer les entrepreneurs français.

«Aux États-Unis, ce qui m’a marqué, c’est la capacité de croire que tout est possible »

Frédéric Mazzella a ce que l’on appelle la tête bien faite. Diplômé à Normale Sup, il suit ensuite un cursus à Stanford. Là-bas, il remarque que des gens brillants n’hésitent pas à abandonner leurs études pour monter leur entreprise ou suivre une entreprise comme Google. Pour l’entrepreneur français et fils de prof, il ne lui serait jamais venu à l’esprit de ne pas aller au bout de son cursus.
Une expérience qui lui a énormément servi de retour en France. « Pour développer des entreprises internationales made in France, il faut des Français qui ont l’expérience de l’étranger. Mais pour réussir, on a besoin de recruter des talents, ce qui suppose de redonner de l’attractivité aux startups françaises. Il y a 40.000 Français dans la Silicon Valley, or ce ne sont pas les salaires qui peuvent motiver leur retour. Il faut donc jouer sur l’émotionnel », explique-t-il dans les pages de L’express.

« J’aime bien partir à l’eau avec un bon bateau, pour voyager dans les meilleures conditions »

Après avoir eu l’idée de faire un site de covoiturage, Frédéric Mazzella décide de suivre un MBA à l’Insead. « Je ne me sentais pas armé côté business », avance-t-il. Résultat, il apprend toutes les configurations possibles et imaginables. « Ah, ça je l’ai vu en classe », se souvient-il.
Encore aujourd’hui, beaucoup d’entrepreneurs français n’ont pas confiance en eux. Formation, séminaires, réseaux : toutes ces solutions existent pour briser ces plafonds de verres.

« Entreprendre, c’est un yo-yo émotionnel »

Tout le monde associe aujourd’hui Frédéric Mazzella au succès. C’est bien normal. Mais, combien de temps avant d’arriver à cela ? « J’aurais tant voulu que cela aille plus vite ! », assure-t-il. Oui, Frédéric Mazzella a galéré. Mais, il en faut du temps pour convertir les masses à une nouvelle utilisation de sa voiture.
Heureusement, Frédéric Mazzella a pu compter sur le soutien d’un ami qui a tout de suite trouvé l’idée géniale. Ils codent ensemble la journée, le soir, les week-ends. Malheureusement, les désillusions persistent. Combien de fois a-t-il cru avoir raté sa carrière professionnelle. « Tout le monde m’a dit que cela ne marcherait pas ».

« Les process ont tendance à tuer la prise d’initiatives »

L’entrepreneur se distingue aussi par sa méthode de management. Chez Blablacar, place à l’autonomie des salariés. C’est à eux de prendre les choses en main. « Lorsqu’une entreprise grossit vite, les salariés doivent souvent prendre des décisions. Or, ils ne peuvent pas solliciter en permanence les managers, et encore moins les fondateurs », indique Frédéric Mazzella.
Ce fonctionnement responsabilise le salarié et permet à l’entreprise d’aller plus vite. Les entreprises hiérarchisées à l’extrême ne peuvent pas comprendre l’esprit startup.

« Devenir milliardaire ? Cela ne veut rien dire »

Devenir milliardaire ne l’intéresse pas. L’argent n’est pas un objectif, c’est un moyen. Tout ce qu’il veut c’est « gagner suffisamment [d’argent] et pouvoir générer d’autres projets ». Et, pour cela, pas besoin de s’expatrier aux États-Unis. Alors, certes, le cas de Blablacar ne s’applique pas à toutes les startups. Mais l’exil n’est pas une fatalité.
 

Tancrède Blondé

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