Rachat domaine google.com : derrière l’anecdote, un business juteux

Rachat domaine google.com : derrière l’anecdote, un business juteux

Un ex-employé de Google a racheté le nom de domaine « google.com », quelques jours plus tôt, pour $12. Anecdotique dira-t-on, pas tant que ça. Le rachat de noms de domaines est devenu un métier à part entière.

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Le nom de Sammay Ved a circulé sur la toile ces derniers jours. Cet ancien salarié de Google a racheté le nom de domaine « google.com » pour 12 dollars. L’employé s’était rendu, « par hasard », sur Google Domains, l’interface lancée par le géant américain en juin 2014, permettant d’acheter ou de  transférer des noms de domaines standards pour $12 par an.

Cet épisode n’a duré que peu de temps. Quelques minutes plus tard, et après avoir été débité, la transaction a été annulée et Sammay Ved  re-crédité. L’ex-employé s’amuse de cette péripétie qui dévoile certaines failles, y compris chez les grands noms d’internet.

Des méthodes pour trouver des noms de domaines expirés

L’anecdote « google.com »  apparaît comme une aubaine pour certains sites, notamment Prodomaines.com. Son crédo : « un nom de domaine vous intéresse mais il est déjà pris par un tiers. Vous souhaitez le racheter ? » Grâce à son système de transfert sécurisé garanti, l’entreprise négocie à votre place en échange d’une commission. Si la négociation aboutit, le nom de domaine change de propriétaire.

L’heureux élu paie alors en plus des frais de transferts. Le site affiche même des exemples de rachats fructueux : « Déco.com » a été racheté en 2013 par Agency Consulting limited pour 100.000 USD. D’autres sites tels que myclientisrich-leblog.com, vont jusqu’à détailler les méthodes pour trouver des noms de domaines expirés, ayant un potentiel de rachat. « Il ne vous reste plus qu’à vous souhaiter bonne chasse », conclut le site.

Ils en ont fait un métier

Ces sites profitent de certains « buzzs » revendiqués par des internautes. Simon Legouge, jeune français de 29 ans, s’est installé en Thaïlande pour monter son business. Fier de son ascension professionnelle, il vante sa réussite sur le web. Il représente la génération des « digital nomads ». Ce sont de jeunes entrepreneurs experts en numérique, assoiffés de gains, qui quittent la France pour monter leur business. Simon Legouge a choisi à Chiang Mai.

Là bas, il spécule et rachète des noms de domaines. Ce business lui rapporterait près de 10.000 euros par mois. D’autres malins surfent sur la vague. En 2012, Mike Mann a racheté près de 15.000 noms de domaines pour $100.000.

L’américain a mis en place un procédé pour acquérir des noms de domaines qui arrivent à expiration. Il anticipe et rachète plus vite que son ombre.

Entrepreneurs, il ne vous reste qu’à anticiper

Un business qui s’avère cependant néfaste pour les jeunes créateurs d’entreprises. Disposer d’un site internet semble primordial. Il représente la vitrine de la société et accroît sa visibilité. Malheureusement, il n’existe pas de recette miracle pour contrer les « cybersquatters », ces individus qui scrutent internet et achètent des noms de domaines.

Le nom de l’entreprise doit être pensé en amont, bien avant l’aboutissement du projet. De cette manière, l’entrepreneur peut vérifier la disponibilité du nom de domaine, puis le réserver. Avec la création, en 2014,  de nouvelles extensions telles que « .paris », ou « .hôtel », les entrepreneurs devraient pouvoir trouver chaussure à leurs pieds.

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