Bilan de la primaire de droite : voici ce qui les divise sur le volet économique

Bilan de la primaire de droite : voici ce qui les divise sur le volet économique

Publié le 14 octobre 2016

Les 7 candidats à la primaire de droite ont pu montrer leurs différences qui ne sont pas anecdotiques. Widoobiz s’est concentré principalement sur  le volet économique.

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Un débat très attendu. La preuve, TF1 a réussi à capter 26,3% des parts d’audience de la soirée, soit un total de 5,6 millions de personnes. Mediametrie a même enregistré un pic à 6,5 millions. Une audience globale bien supérieure à ce qu’avait pu connaître les socialistes lors de leur primaire en 2011.

Au jeu de celui qui dit le plus de fois le mot « Entrepreneur » et « Startup », François Fillon monte sur la première marche. Entre son introduction et ses interventions, ils prononcent ces deux mots magiques au moins une dizaine de fois. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sont juste derrière avec 8 citations.
[Tweet « Quel candidat a le plus dit le mot « Entrepreneurs » et « Startup » lors du débat ? »]

François Fillon est celui qui a le plus cité les mots « Entrepreneur » et « Startup »

Nathalie Kosciusko-Morizet s’est quant à elle prononcée sur les freelances et indépendants. « En France quand vous êtes indépendants, c’est la galère. Vous commencez autoentrepreneur, puis vous atteignez le plafond du CA alors vous changez de statut. Et tous les changements de statut vous coûtent cher. Je veux créer un statut général du travailleur indépendant pour créer de nouvelles opportunités », annonce-t-elle.
Bruno Le Maire n’est pas non plus en reste. Il cite à 7 reprises les mots « Entrepreneurs » et « Startups ». Et, pour l’ancien Ministre de l’agriculture : « Le travail c’est la priorité absolue. C’est la dignité ». Jean-François Copé s’est moins concentré sur le sujet, même si son programme est franchement libéral. Jean-François Poisson reste dans la moyenne avec cinq citations.
Autre surprise, les candidats se sont plus divisés sur les sujets économiques que les thématiques régaliennes. C’est une surprise.
Voilà les sujets qui fâchent :

Augmenter la TVA : « Hollande l’a déjà fait »

Après l’avoir proposé lors de la campagne de 2012, Nicolas Sarkozy la rejette. Et ce pour une raison très simple : « François Hollande l’a fait ». Mais Alain Juppé et Jean-François Copé veulent aller plus loin. Le maire de Bordeaux veut la hausser à 20 ou 21%. Le maire de Meaux irait même jusqu’à 23%. En retour, il promet des baisses de charges gigantesques.

Sortir des 35H : oui, mais comment ?

Tout le monde s’accorde sur un fait : les 35 heures sont une anomalie. Mais sur le chemin de sortie, les choix divergent. Jean-François Copé, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et François Fillon souhaitent par exemple laisser les entreprises négocier en interne. Nicolas Sarkozy n’est pas en contradiction, mais propose une norme légale. Alain Juppé veut retourner aux 39H. Sarkozy propose 37H.
Seul Jean-François Poisson n’est pas d’accord.
Quant à la fonction publique, la majorité des candidats veulent allonger leur temps de travail. Jean-François Copé veut stopper l’emploi à vie et les mettre régime des 39 heures. Une proposition partagée par François Fillon. « Pour que la suppression de la durée légale du temps de travail fonctionne, il faut que la fonction publique passe à 39h. Sinon la référence restera 35H », explique l’ancien Premier Ministre. Nicolas Sarkozy quant à lui, veut les aligner sur le secteur privé et reste sur son idée des 37H.

Baisse des cotisations salariales

De ce point de vue, tout le monde est d’accord sur une chose : il faut baisser les charges pour les entreprises. En revanche, seuls Jean-François Copé et François Fillon souhaitent réduire les cotisations des salariés. Un avantage : réduire l’écart entre  salaire brut et salaire net. Aux jeux des chiffres, François Fillon semble gagner. Il chiffre l’économie à hauteur de 5,5 milliard d’euros.
De manière globale, Alain Juppé compte trouver 21 milliards d’euros d’allègement pour les entreprises. Nicolas Sarkozy arrive à alléger le poids des entreprises de 34 milliards d’euros. Mais, ce n’est pas lui le plus fort. Bruno Le Maire estime qu’on peut trouver des allègement à hauteur de 35 milliards. Mais, François Fillon qui reste le plus ambitieux avec 40 milliards d’euros d’allègement.

Haro sur le principe de précaution

Ce principe de précaution fait grincer des dents Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire. À leurs yeux, il faut l’abolir. C’est un frein à l’innovation. Presque une insulte à l’esprit d’entreprise. Sur ce point, nombre d’entrepreneurs devraient s’accorder avec eux.
En revanche, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet sont contre cette idée. Leurs convictions écologiques prennent le dessus sur cette question.
Il faudra attendre le prochain débat début novembre pour avoir plus de détails sur les programmes économiques de chacun.

Voici quelques citations phares de ce premier débat :

  • François Fillon : « Je veux être le président du courage, de la vérité, de l’action et de l’honnêteté. »
  • Jean-François Copé : « Je veux représenter la droite décomplexée, celle qui ne doit pas trembler quand il s’agit de prendre des décisions qui s’imposent. »
  • Bruno Lemaire : « Je pense qu’il est temps qu’on laisse une nouvelle génération prendre ses responsabilités et incarner notre pays. »
  • Nicolas Sarkozy : « Je veux être le porte-parole des majorités silencieuses. »
  • Nathalie Kociusko-Morizet : « La primaire de droite doit être le temps des idées audacieuses. Il faut que ce soit un moment démocratique et une chance. »
  • Alain Jupé : « Contre vents et marées je porte une idée. C’est un peu plus qu’une idée, c’est un idéal, celui de l’identité heureuse. »
  • Jean-François Poisson : « Il faut redonner à tous les enfants qui entrent dans les écoles de France, des motifs d’être fiers. »

#Replay : Bruno Lemaire était à l’UE du MEDEF. Pour revoir son interview, c’est par ici : 

@TancredeBlonde

@JulieGaleski

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