Les jeunes ne voient plus l'avenir dans le salariat

Les jeunes ne voient plus l'avenir dans le salariat

Publié le 24 janvier 2017

Pour sa traditionnelle conférence de presse, le 24e Salon des Entrepreneurs de Paris est allé dans les locaux de Facebook. Les organisateurs ont parlé jeunesse et travail.

Vous aimerez aussi


L’avenir est à la liberté. Si la majorité des jeunes cherche en priorité à obtenir un CDI, ils sont de plus en plus nombreux à se désintéresser de ce statut, selon un sondage Opinion Way. Une nouveauté par rapport aux années précédentes. Autre surprise, 80% des jeunes s’estiment satisfaits de leur situation professionnelle. 70% se déclarent même optimiste sur leur avenir professionnel, malgré un taux de chômage très élevé parmi les jeunes (25,1%).
Les jeunes ne se projettent plus également uniquement vers les grandes entreprises. Pour 76% d’entre eux, il n’est plus le seul modèle d’employeur idéal. Un peu plus d’un jeune sur 5 affirme cependant vouloir être « son propre patron ». Sinon, ils souhaitent travailler, par ordre de préférence, dans une PME (21%), une startup (11%), dans le secteur public (10%), les TPE (7%) et les ONG (5%).

Les jeunes veulent plus de liberté et d’autonomie

Aujourd’hui, les jeunes ne considèrent plus le travail comme un moyen de subsistance. Il doit contribuer à l’épanouissement personnel (44%) et faciliter un équilibre de vie. Un paramètre très important. La rémunération est à peine plus importante à leurs yeux (45%). À l’inverse, seulement 27% des jeunes recherchent la sécurité de l’emploi. L’ambiance au travail ne serait également pas si important.
En revanche, ils souhaitent avoir davantage de liberté. Ils approuvent à 85% l’évolution des modes de travail : co-working, télétravail, flex office, etc. Devenir indépendant n’est également plus un problème. Enfin, ils sont prêts à travailler pour plusieurs employeurs en même temps, si l’occasion devait se présenter. Au total, ils sont 60% à envisager de se mettre à leur compte, soit 2 fois plus que la population.

Faire converger les protections sociales des salariés et indépendants

Cependant, les jeunes gardent un regard réaliste sur la création d’entreprise. Ils sont conscients des défis à relever : risque financiers (52%), revenu incertain (46%), manque de couverture sociale (37%), etc. D’où une attente de mesures des politiques. Par exemple, 81% des jeunes souhaitent une indemnisation des indépendants en cas de perte subite d’activité. Ils demandent également une harmonisation des systèmes de protection sociales.
« Il est urgent de donner aux entrepreneurs de nouvelles protections et de sortir de la discrimination entre salariés et travailleurs indépendants. Cela passe d’abord par la  mise en place d’amortisseurs sociaux ouverts aux indépendants et notamment une allocation « perte subite » d’activité qui seraient financés conjointement avec les donneurs d’ordre. La puissance de l’économie collaborative nous invite également à repenser le modèle du travail », explique François Hurel, Président de l’Union des Auto-Entrepreneurs.
Enfin, les jeunes attendent une réforme profonde du système éducatif qui, à leurs yeux, ne les prépare pas bien au marché du travail. Surtout, il ne les forme pas correctement à l’évolution des nouvelles activités (mécanisation, nouveaux outils, nouveau enjeux numériques). Aux candidats maintenant qu’ils ont les solutions pour la jeunesse. Il reste trois mois pour convaincre.
À lire aussi : Entreprendre en 2018, ce qui va changer
#Replay : Même s’il n’est pas cette année au Salon des Entrepreneurs, Sébastien Chabal pourrait très bien avoir son stand dans les prochaines années. Regardez la vidéo :

0 commentaires

Laisser un commentaire