Tempow : prête à lever des fonds, la startup repart de zéro pour mieux s’attaquer au marché américain [Interview]

Tempow : prête à lever des fonds, la startup repart de zéro pour mieux s’attaquer au marché américain [Interview]

Publié le 9 février 2017

tempow

Aujourd’hui, Loic Le Meur, fondateur de Le Web, Seesmic et LEADE.RS a choisi de mettre en avant Tempow, startup qui connecte n’importe quel smartphone à plusieurs enceintes bluetooth. Thomas Girardier, l’un des fondateurs revient sur les différents rebondissements qu’a connu la startup. 

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Widoobiz : Tout a commencé à Berkeley ?

Thomas Girardier : Tout à fait ! Avec Vincent et Julien on s’est rencontrés là-bas, et ça a tout de suite matché. On avait vraiment envie de monter un projet ensemble, on ne savait pas trop dans quoi, mais on savait qu’on voulait travailler ensemble. D’ailleurs, nous étions une bande de 5, et aujourd’hui nous ne sommes plus que trois cofondateurs !

W : Pourquoi vous en avez perdus deux en route ?

T.G : Parce qu’ils ne se retrouvaient plus dans le projet initial. Tempow c’est une histoire qui a connu des rebondissements ! On aimait beaucoup tout ce qui tournait autour de l’audio, mais on n’était pas spécialement qualifiés techniquement. On a étudié les tendances et on s’est aperçus que l’un des produits phares du moment, c’était les enceintes connectées.

W : Alors vous vous êtes lancés…

T.G : Alors on a développé une première solution hardware qui permettait de connecter des enceintes entre elles, peu importe leur marque. À cette époque, on était encore 5 à piloter le projet. On a eu pas mal de traction, on a gagné des concours, on était prêts à lever des fonds, sauf qu’au dernier moment on a décidé d’abandonner ce projet. En réfléchissant, on a décidé de passer d’une solution hardware à une techno software. On a du revoir notre business model et on a trouvé judicieux de s’orienter vers du licencing pour vendre notre nouvelle techno à des fabricants de télévisions, de smartphones…

W : C’est là que vos deux autres coéquipiers vous ont quittés

T.G : Oui, même si c’était en commun accord. De notre côté on a recruté d’autres personnes pour nous aider dans notre développement, on a levé 500 000 euros et Vincent est parti aux États-Unis.

W : Pourquoi aux États-Unis, vous auriez très bien pu aller en Asie pour vous rapprocher de marques comme Samsung, LG…

T.G : C’est juste. On a hésité d’ailleurs. Mais ces marques sont très bien implantées aux États-Unis et il y a Apple et d’autres marques américaines intéressantes. On voulait être au plus proche des acteurs de la Silicon Valley. Notre prochaine levée de fonds se fera certainement en dollars d’ailleurs.

W : Et votre stratégie d’implantation fonctionne ?

T.G : Oui ! On a réussi à se rapprocher des équipes américaines de certaines de ces marques, on a eu des rendez-vous. On est sur la bonne voie.

W : Vous n’avez pas trop de difficultés à travailler avec 9 000 km qui vous séparent de l’un de vos associés ?

T.G : C’est toujours un challenge en terme de communication entre les équipes mais on n’a jamais rencontré trop de difficultés. On se fait confiance, on organise des calls régulièrement. Je pense que c’est primordial d’avoir une présence là-bas pour réussir dans notre domaine. Ce serait absurde de rester en France…

W : Tempow c’est donc une startup toute récente, mais je suis sûre que vous partagez déjà des valeurs…

T.G : On a tous la même philosophie, celle de progresser. Ce qui nous motive au quotidien ce sont indéniablement les challenges. Et en tant que fondateurs d’une entreprise, on accorde aussi beaucoup d’importance à la progression de nos équipes. C’est essentiel que chaque personne évolue, pour leur bien être mais aussi pour le bien-être de la boîte. D’ailleurs, on va bientôt recruter pour agrandir notre équipe de R&D !

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