L’accélération des investissements dans les startups se poursuit en France

L’accélération des investissements dans les startups se poursuit en France

Publié le 9 mars 2017

Confirmant les résultats prometteurs du 1er semestre, les montants levés par les startups en 2016 ont atteint 2,2 milliards d’euros pour un total de 574 opérations, un nouveau record. 

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Si les secteurs des Services internet, Logiciels et Technologie font toujours la course en tête, à la fois en matière de montants levés et de nombre d’opérations, le secteur des Sciences de la vie conserve la 4e place, notamment grâce à la levée prometteuse d’Yposkesi (37,5 millions d’euros), et les cleantech reviennent dans le top 5 des investissements par secteur.
Au-delà des chiffres bruts, la répartition des investissements par tour de table sont deux points intéressants à relever. L’année 2016 a en effet été fortement marquée par un recul du 3e tour (-7% en nombre et en valeur) très largement compensé par l’explosion des investissements consentis lors des 1er et 2e tours (+27% en nombre et + 45 en valeur) représentant à eux seuls 59% des montants levés, contre 49% l’an passé. Notons toutefois que les tickets supérieurs à 10 M€ ont concentré 56% des montants levés en France en 2016, contre 59% l’année dernière.

Une analyse rapide pourrait nous permettre de faire un satisfecit d’autant plus que la France cumule cette année 20 % des montants levés en Europe, contre 13 % en 2015, la plaçant à égalité avec l’Allemagne (20 %) et ainsi juste derrière l’Angleterre notre éternelle rivale.

Toutefois, la situation est plus nuancée qu’elle n’y parait :

  • l’investissement dans les start-up n’est pas encore au niveau de notre PIB. Ainsi alors qu’il existe un rapport d’un peu plus de 7 entre le PIB Américain et Français, l’investissement dans les start-up est 30 fois plus important aux états unis par rapport à la France
  • Les investissements sont encore trop concentrés sur les premiers tours de table ce qui ne permet pas aux start-up d’atteindre des tailles critiques suffisantes. Ce constat est amplifié par le fait que (mise à part pour le secteur des life sciences) le marché boursier est incapable de prendre pour le moment le relai du capital risque comme c’est le cas aux Etats-Unis.

Mécaniquement, au regard du nombre de start-up financé depuis 3 ans, nous devrions voir arriver un grand nombre de Scale-up. Les prochaines années seront donc charnières afin de savoir si notre écosystème est prêt à passer à la vitesse supérieure.

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