Glasschair : « Conduire une chaise roulante sans les mains est désormais possible »

Glasschair : « Conduire une chaise roulante sans les mains est désormais possible »

Publié le 28 juin 2017

La jeune startup allemande compte s’attaquer au marché européen tout entier pour faire découvrir la chaise roulante du futur à ses voisins français. Claudiu Leverenz, Julius Baron, Konstantin Madaus, Aashish, Deepesh Pandey sont à l’origine d’un projet ambitieux : donner de l’indépendance aux personnes handicapées.

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Tout commence à l’université. Claudiu Leverenz travaille avec deux autres étudiants de sa promotion sur un projet de fin d’études : créer une application Google. Les jeunes entrepreneurs auraient très bien pu conceptualiser un jeu, un comparateur de prix ou encore une application de rencontres. Mais les trois collaborateurs ont choisi de créer une app qui permet de conduire une chaise roulante à l’aide de simples mouvements de tête.
L’application Glasschair est directement connectée à des lunettes qui permettent aux personnes atteintes de syndromes paralysants comme la maladie de Parkinson de conduire seul leur chaise roulante : « Un des membres de l’équipe a travaillé dans un hôpital pour enfants handicapés. Il a constaté à quel point les personnes handicapées ont peu d’autonomie d’où notre volonté d’améliorer la mobilité de cette population », explique le co-fondateur.

« Ça n’a pas été chose facile de trouver les bons co-équipiers »

Mais rapidement, l’équipe se sépare et Claudiu Leverenz doit chercher de nouveaux collaborateurs : « Ça n’a pas été chose facile de trouver les bons co-équipiers. Ça a mis du temps, mais finalement j’ai réussi à recruter un professionnel de la santé et trois ingénieurs. Aujourd’hui, l’équipe fonctionne bien », explique l’entrepreneur. La combinaison de toutes ces sensibilités semble être la principale force de l’entreprise. Le réseau de Glasschair est aussi un atout puisqu’il est composé de gouvernements fédéraux, d’associations et de startups: « On peut continuellement obtenir de l’aide et des conseils », affirme Claudiu Leverenz.
L’autre force de la startup est sa réactivité. Elle remet continuellement son travail en question et n’hésite pas à se confronter aux utilisateurs : « Nous sommes en contact permanent avec les personnes en chaise roulante. Nous testons directement nos applications pour les améliorer et comprendre les vrais besoins des handicapés ». La jeune pousse reçoit régulièrement des retours et des messages de soutien du monde entier : « Récemment, j’ai reçu un message d’un Canadien qui aurait aimé essayer notre application. J’espère que se sera bientôt possible », déclare Claudiu Leverenz.

De nouvelles options intégrées à la chaise roulante

Indépendance veut aussi dire « être comme tout le monde », d’où les nouvelles options proposées par l’application Glasschair : envoyer un sms, passer un appel, faire une recherche sur internet… « Nous voulons créer de l’indépendance en intégrant des activités simples ». En 2018, la startup compte passer de la parole aux actes en commercialisant son application. Son ambition : s’étendre dans le monde entier à commencer par la France.
Glasschair fait partie des startups pré-sélectionnées par TV Santé pour recevoir le Trophée de la e-santé. Les juges de ce concours sont les internautes. Alors, si vous voulez soutenir Glasschair, n’hésitez pas à aller voter.

Khadija Adda-Rezig

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