Départ Demain: l'app qui tient sa promesse et vous fait décoller du jour au lendemain

Départ Demain: l'app qui tient sa promesse et vous fait décoller du jour au lendemain

Publié le 31 juillet 2017

Après avoir passé plus de 40 ans à la tête de différents tours opérateurs, Michel-Yves Labbé lance Départ Demain, une application qui semble bien porter son nom.

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À 66 ans, il a été élu jeune pousse de l’année. « C’est marrant non ? », s’en amuse Michel-Yves Labbé, fondateur de la startup Départ Demain qui propose à ses utilisateurs de bénéficier de réductions majeures sur des voyages aux quatre coins du globe. Une seule condition: accepter de vous envoler dès demain, ou au moins dans les 6 jours qui suivent la vente en ligne.
C’est lors d’un voyage en Allemagne en 2015 que l’entrepreneur tilte. « Dans les aéroports allemands, il y a des petits boxs avec des tours opérateurs qui proposent aux voyageurs qui ne savent pas vraiment où ils veulent aller de partir en voyage. J’ai réfléchi à ce concept, mais je me suis dit qu’on devait le transposer via une application », se souvient-il.

« Chez Lastminute.com ils ont perdu leur concept depuis longtemps »

Grâce à sa « longue carrière » de 40 ans dans le secteur du tourisme et non pas « grande carrière », comme il le souligne, Michel Yves Labbé réussit à convaincre facilement des tours opérateurs de lui vendre leurs invendus. « Les tours ont acheté des places dans les avions et ont loué des chambres dans les hôtels. Mieux vaut pour eux vendre à perte que ne pas vendre du tout », précise-t-il.
Si cela rappelle certains grands noms comme Lastminute.com, Michel Yves Labbé a su profiter de la perte du concept de base du géant low cost du voyage. « Ça n’a plus vraiment de sens. Ils vendent 6 mois à l’avance, ce n’est plus de la dernière minute », commente t-il.
Depuis son lancement en 2015, Départ Demain a déjà séduit 400 000 utilisateurs, dont de nombreuses familles. Une cible à laquelle l’entrepreneur avoue ne pas avoir pensé au lancement de l’application. « Ça coûte très cher de partir en famille. Avec Départ Demain, cela leur permet de partir en vacances au soleil alors qu’ils seraient certainement restés chez eux. Il faut simplement accepter de partir au dernier moment », ajoute t-il.

Départ Demain affiche son indépendance face aux géants Google et Facebook

Des familles satisfaites, qui engendrent du bouche à oreille. Parfait pour développer la notoriété de la startup sans dépenser un seul euro. Car Michel-Yves Labbé se garde bien de donner de l’argent à Google ou Facebook dont il ne souhaite absolument pas devenir dépendant. Départ Demain mise donc sur une stratégie de communication simple: un peu de relation presse et beaucoup de bouche à oreille.
« Tout le monde me disait qu’il fallait dépenser de l’argent sur Google ou Facebook quand on lançait une application. Si je devais payer pour avoir mes 20 000 téléchargements par mois, ça me coûterait peut-être 20 000 euros ! J’ai vu des sociétés déposer le bilan parce qu’elles s’étaient ruinées sur Google. Moi je suis Facebook et Google « free ». C’est la qualité qui permet de se développer », assure le sexagénaire.

« En 1994, on était les premiers à avoir un site web dans le monde du tourisme »

Et du haut de ses 68 ans, Michel Yves Labbé semble tout aussi averti que les digital natives, ou presque. Celui qui connaît par coeur le monde du tourisme en est fier : « En 1994, j’ai créé Directours. On était les premiers à avoir un site internet sur ce marché. J’étais déjà un geek. Pour Départ Demain j’ai fait appel à quelques developpers externes, mais il n’y a pas besoin d’avoir des connaissances exceptionnelles ! Les apps ça n’existait pas il y a 10 ans. J’ai donc appris en même temps que les autres », souligne t-il.
Avec une croissance qui oscille autour des 100% annuels, Michel-Yves Labbé compte bien poursuivre sur cette lancée et assurer un développement « harmonieux » avant de passer le flambeau à « quelqu’un de plus jeune »…

@Julie Galeski

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