Tolt, l’entrepreneur-globe trotteur qui casse les clichés

Tolt, l’entrepreneur-globe trotteur qui casse les clichés

benjamin-martinie-tolt

Benjamin Martinie, plus connu sous le nom de Tolt, a 26 ans. Il est diplômé d’une École de commerce et après une carrière dans le marketing digital, il a tout quitté pour se consacrer à ses deux passions : filmer et voyager.

Vous aimerez aussi

Widoobiz: À 26 ans tu as déjà fait le tour du monde, quel est ton plus beau souvenir?

Tolt : je pense que c’était en Iran. J’étais dans un bazar avec un ami et pour s’amuser on a décidé de négocier les prix avec un vendeur. On pensait que c’était quelque chose de normal en Iran ; or, pas du tout (rires) ! Mon ami a persisté et finalement il a obtenu un prix plus bas. On est donc repartis avec un bibelot et là, le vendeur nous a rattrapé et nous a rendu un billet de dix euros que nous avions donné en trop. C’est un geste qui m’a touché parce que je pense que peu de vendeurs auraient réagi comme ça… J’ai vraiment été surpris par cette honnêteté.

W: Quels sont tes buts avec tes vidéos ?

T : avant tout de faire quelque chose qui me passionne. Pour l’instant, l’objectif est atteint Mais je fais aussi ça pour partager des messages qui ont du sens, faire découvrir l’altérité. J’aimerais contribuer à faire avancer les mentalités.

W: Qu’as-tu appris sur toi lors de tes voyages ?

T :  j’ai remarqué que j’étais quelqu’un qui avait des a priori. Aujourd’hui, j’en ai beaucoup moins. Je pourrais aller n’importe où, même en Afghanistan parce que finalement tant qu’on ne voit pas les choses de ses propres yeux, on ne peut pas avoir les idées claires sur un pays. J’ai aussi compris que j’étais vraiment passionné par la vidéo et les voyages. Je ne retournerai pour rien au monde dans une grande boîte. Je ne veux pas m’enliser dans une routine confortable ! Je pense avoir découvert les ingrédients nécessaires à mon épanouissement personnel.

« C’est dans les pays les moins développés et les moins riches qu’on donne le plus »

W: Au cours de tes excursions, as-tu remarqué des différences notoires entre les pays ?

T : oui, par exemple, il est étonnant de voir que c’est dans les pays les moins développés et les moins riches qu’on donne le plus. En Algérie, par exemple, j’ai été accueilli comme un roi. On m’interpellait dans la rue pour me demander si j’étais un touriste, si tout allait bien. En Iran, malgré un développement économique important, la culture de l’accueil est toujours aussi vivace. En même temps, je suis un grand blond, donc dans ces pays, je ne passe pas inaperçu (rire). A contrario, en Suède ou au Canada, on ne m’interpellait pas plus que ça…

W: Dans tes vidéos, tu utilises souvent des antiphrases : par exemple, « Don’t go to Algeria » : Pourquoi cherches-tu à donner une nouvelle image du monde, à casser les a priori avec tes vidéos ?

T : l’idée du « Don’t go » m’est venue à l’esprit pendant mon voyage en Iran parce que ce titre s’y prêtait bien. On voit l’Iran comme un pays conservateur et arriéré alors qu’il y’a beaucoup de belles choses à découvrir là-bas. J’essaye de donner une nouvelle vision du monde parce que certaines zones géographiques souffrent de préjugés. Pour cela, je ne modifie rien, je filme spontanément ce que je vois et j’oppose mes images à des idées préconçues pour attiser la curiosité des gens, les rendre actifs, et leur donner envie d’aller vérifier tout seul.

« L’expression Don’t go a un potentiel viral indéniable »

W: Mais est-ce que ce genre de titres accrocheurs n’est pas aussi une stratégie marketing ?

T : pas vraiment. En tout cas, pas dès le début. Comme je le disais quand l’idée m’est venue, je ne pensais pas encore au marketing. Aujourd’hui, ça a changé. Je veux que mes vidéos soient vues et il est vrai que l’expression « Don’t go… » a un potentiel viral indéniable. Il y a beaucoup de contenus sur internet et pour se démarquer il faut intriguer.

W: Est-ce qu’on peut dire de toi que tu es un entrepreneur ?

T : carrément ! Aujourd’hui, je réalise des vidéos mais je m’occupe aussi d’un portefeuille clients. Je touche un peu à tout et ma formation en business school m’a beaucoup aidé. J’aime dire que je suis un globe-trotter professionnel. C’est aujourd’hui  mon activité principale et, depuis septembre dernier, j’ai même embauché un stagiaire. Au départ, il m’aidait dans le montage vidéo et, aujourd’hui, il s’occupe aussi du démarchage commercial.

« Je ne veux pas devenir producteur, je veux garder mon authenticité: c’est ça l’entrepreneuriat »

Par contre, je fais très attention à ne pas perdre mon authenticité. C’est vrai que je ne voyage pas comme tout le monde. Je dois prendre des photos, filmer. Je ne peux pas sortir avec mes amis tout le temps, mais je tiens à garder cette posture de touriste que mon public apprécie. Je ne souhaite pas devenir producteur ou faire des vidéos institutionnelles. Je garde mon aspect authentique. C’est ça ma vision de l’entrepreneuriat.

W: Aujourd’hui, tu es aidé dans ton travail, à tes débuts comment t’organisais-tu ?

T : non, au début de l’aventure, c’était moi qui faisais tout. Et ça devenait vraiment difficile de gérer en même temps, le démarchage commercial, le Community Management, le montage, la gestion des projets en cours… D’où mon choix d’embaucher un stagiaire. Et si mon entreprise grandit encore, ce que je souhaite (rire), j’embaucherai. Mais, ce qui est primordial pour moi, c’est de rester flexible : je veux pouvoir voyager et filmer.

W: Quelle est la prochaine destination ?

T : je pars au Canada pour un mois. Et, à la rentrée, je compte diffuser de nouveaux épisodes de la websérie « Don’t go ». Je compte booster encore plus mon aventure entrepreneuriale en m’associant avec des chaînes pour proposer des contenus plus longs et encore plus qualitatifs.

0 commentaires

Laisser un commentaire