Paroles de startups : quelles bonnes résolutions devrait prendre le gouvernement en 2018 ?

Paroles de startups : quelles bonnes résolutions devrait prendre le gouvernement en 2018 ?

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Fin novembre, Mounir Mahjoubi a demandé aux startups de lister leurs difficultés et pistes d’amélioration, via un questionnaire en ligne, pour que le gouvernement puisse « tenter d’y répondre ». Et nous aussi, nous avons mené notre enquête ! 7 startuppers nous dévoilent leurs suggestions pour favoriser l’entrepreneuriat en France.

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« J’aimerais que le gouvernement facilite le maintien des indemnités chômage pour les entrepreneurs »

« J’aimerais que le gouvernement facilite le maintien des indemnités chômage pour les entrepreneurs, y compris si l’on quitte un poste de son propre chef pour entreprendre. Autre bonne résolution : supprimer les charges pour les premières embauches et nous donner la possibilité d’amortir le coût du travail sur 2 à 3 ans. » Gildas Dolbeau, Co-fondateur et CEO d’Enoptea.

« Expliquer aux enfants comment fonctionne l’informatique […] pourrait faire éclore les vocations de nos ingénieurs de demain »

« Il faudrait éduquer la population à l’esprit entrepreneurial et à l’informatique, afin de faire émerger une nouvelle génération de porteurs de projets. Il ne s’agit pas de distribuer des tablettes dans les écoles pour utiliser des apps colorées, mais plutôt d’expliquer aux enfants comment fonctionne l’informatique, pour la démystifier. Leur apprendre la logique d’un langage, l’organisation d’un réseau et leur donner l’opportunité de programmer pourrait faire éclore les vocations de nos ingénieurs de demain. De même, les élèves doivent être encouragés à porter des projets associatifs et entrepreneuriaux, afin de découvrir qu’ils ont la capacité de créer par eux-mêmes les produit qu’ils aimeraient utiliser. » Rémy Perla, fondateur et dirigeant d’Epopia.

« Il faudrait simplifier et digitaliser les démarches administratives »

« Il faudrait simplifier et digitaliser les démarches administratives pour les entreprises. Pour beaucoup d’entre elles, comme le Greffe, il faut encore passer par le papier ou le téléphone. Le numérique faciliterait les choses ! Une autre mesure serait de réduire les charges pour les startups : le coût d’une embauche est trop élevé pour une boîte qui ne fait pas beaucoup de chiffre. Enfin, on pourrait flexibiliser le CDI, qui présente aujourd’hui trop de risques pour une petite structure. » Antoine Galluet, Co-fondateur et Développeur de Hubup.

« Dans le domaine de la formation, je proposerais de supprimer la différence entre apprentissage et contrat de professionnalisation »

« Notre pays est top pour entreprendre. Des dizaines d’aides existent ! Mais on ne sait pas toujours à quelle porte frapper et les processus sont souvent compliqués. Il faudrait continuer à regrouper ces aides sous l’égide de la BPI, puis bien former nos interlocuteurs. En particulier les banques privées, lorsqu’elles sont partie prenante.

Dans le domaine de la formation, je proposerais de supprimer la différence entre apprentissage et contrat de professionnalisation. Ces profils sont très attractifs pour les petites entreprises, mais la deuxième option est bien plus onéreuse que la première. La solution idoine serait d’offrir un contrat de professionnalisation à l’étudiant, en le payant toujours 80% du SMIC, et en prenant en charge seulement une partie de sa formation. » Clément Cailleau, Co-fondateur et Sales Manager de Overade.

« Le gouvernement pourrait alléger la fiscalité sur plus-values en cas de revente »

« Il serait logique de permettre aux présidents de startup d’accéder au chômage, au même titre que leurs salariés. Je trouve incompréhensible qu’ils n’y soient pas éligibles, alors même que des emplois sont créés grâce à eux, et qu’ils prennent tous les risques financiers.

Ma deuxième proposition serait d’alléger fortement – voire supprimer – les charges patronales et sociales sur les premiers salariés afin de réduire les freins à l’embauche. Je suis persuadée qu’il serait plus intéressant pour l’état de réduire ces charges plutôt que de payer des allocations chômage.

Enfin, le gouvernement pourrait alléger la fiscalité sur les plus-values en cas de revente, car c’est souvent le seul moyen pour les entrepreneurs de retrouver leur mise, à un moment donné. » Charline Goutal, Co-fondatrice et CEO de Ma p’tite culotte.

« Je proposerais de pouvoir faire des « chèques emploi freelance » »

« Plusieurs idées me viennent… Je proposerais notamment de pouvoir faire des « chèques emploi freelance » et d’autoriser un quota plus élevé de stagiaires par salarié lors des premières années. Je pense aussi à un revenu minimum garanti pour les créateurs d’entreprise qui ne peuvent pas toucher le chômage. Et une sensibilisation au codage et à l’entrepreneuriat dès le collège ou le lycée. ». François Jaubert, co-fondateur et CEO de The Keepers.

« Le gouvernement doit encourager la création d’un vrai éco-système national pour les entrepreneurs »

« Grâce aux actions menées depuis des années par les gouvernements successifs en France. Chacun est désormais plus libre de créer sa SAS ou de démarrer son activité d’auto-entrepreneur. Mais une fois devant la feuille blanche, il est parfois difficile de savoir quelles erreurs éviter. Ou quelles bonnes décisions prendre. Le gouvernement doit encourager la création d’un vrai éco-système national pour les entrepreneurs présents, passés ou futurs. Au-delà d’un simple label, il leur permettrait d’échanger et de se conseiller sur les choses à faire ou éviter. Afin de tirer ensemble dans la même direction. La création d’emploi, de valeur, d’innovation et de progrès pour la France et l’Union Européenne. ». Maxime Berlier, co-fondateur de La Pochette Sortie.

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