Ysance, l’IA qui a séduit les plus grands retailers

Ysance, l’IA qui a séduit les plus grands retailers

Plateforme marketing dédiée aux retailers, Ysance entend réenchanter l’expérience client. Une aubaine pour les entreprises, qui ont là un outil de choix pour accompagner les consommateurs dans leur parcours d’achat. Laurent Letourmy, co-fondateur de la scale-up, nous en fait le récit.

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Ysance. Si vous n’êtes pas un retailer français en pleine croissance, il se peut que ce nom ne vous dise rien. Fondée en 2005 par Laurent Letourmy et Romain Chaumais, Ysance est devenue en un rien de temps le meilleur ami des grandes marques françaises. Etam, Auchan, Yves Rocher… Toutes se sont laissées séduire par la double promesse de cette jeune pousse : « Révéler la valeur de vos données clients et les mettre en action ».

Tout savoir de ses prospects

Très concrètement, Ysance collecte et analyse les données des consommateurs. Ce qui permet aux entreprises de tout savoir – ou presque – de leurs prospects. Une intelligence artificielle qui murmure à l’oreille des retailers, disent certains. Dès lors, Ysance devient un véritable levier de croissance pour les grands comptes. Ce derniers sont désormais capables de prédire le parcours d’achat de leurs clients.

Car en fusionnant le commerce et la tech, Ysance a conçu une solution capable de relier les parcours on line et off line des consommateurs. D’aucuns diraient que web et magasin sont concurrents. Il n’en est rien, selon le co-fondateur d’Ysance : « Avant, on comparait le revenu du site e-commerce au revenu d’un magasin. C’est une erreur fondamentale aujourd’hui, explique-t-il. On a des clients pour qui 9 achats sur 10 en magasin sont précédés d’une visite sur internet. C’est ce qu’on appelle notamment le besoin de réassurance. »

« La satisfaction client, c’est primordial »

À l’heure où les parcours d’achat deviennent de plus en plus complexes, le CEO voit émerger une poignée de détaillants innovants. Ces derniers mesurent ce qu’on appelle le chiffre omnicanal, soit « le chiffre d’affaires fait par des consommateurs qui utilisent le digital, quel que soit le canal d’achat. » Et Laurent Letourmy d’ajouter. « Un retailer doit avoir le courage de préférer satisfaire sa clientèle plutôt que de vendre son produit. La compréhension/satisfaction client, c’est primordial. »

Grâce au concours de Bpifrance, Laurent Letourmy a pu rencontrer ses pairs, approcher des grands groupes et prendre conscience de son niveau de maturité. « On a fait partie du programme de scale-up de Bpifrance Le Hub, qui nous a beaucoup aidés. Et puis Bpifrance a participé au financement de notre offre R&D à hauteur d’un million d’euros. » Cela explique aussi pourquoi Laurent Letourmy réfute en bloc le terme de « startup » : « On est parfois un peu complexés d’être appelés ainsi. Je préfère de loin le mot ‘scale-up’ pour qualifier une entreprise en croissance. La définition de startup est trop floue, trop galvaudée, trop marketée.  Si bien que les grands groupes ne nous prennent pas forcément au sérieux. »

Aujourd’hui, Ysance déploie ses solutions et logiciels partout en Europe et dans 80 pays. La plateforme SaaS a déjà séduit 25% du retail français. « Reste à conquérir au moins 25% du marché », ambitionne le CEO. Ce dernier vient tout juste de finaliser le rachat de Mazeberry, un éditeur de solutions en SaaS d’attribution et de merchandising pour les retailers. Grâce à cette opération, les deux acteurs de la data espèrent constituer une équipe de R&D assez solide pour continuer à accélérer sur le sujet connaissance client, tout en satisfaisant le consommateur, celui-là même qui « aime les marques françaises, mais qui consomme sur Amazon parce que c’est plus simple et plus pratique. »

« Un bon marketing, c’est de la bonne communication »

Alors pour pouvoir aider les retailers français, Laurent Letourmy mise sur un marketing vertueux. « En réalité, c’est de la bonne communication. Ça peut être une promotion, un bon conseil, un rappel, une incitation au bon moment, mais aussi savoir s’arrêter de temps en temps. Quand on va sur un site et qu’on est poursuivi pendant une semaine, ce n’est pas du marketing. Surtout quand la personne a acheté en magasin ! »

Si la concurrence fait rage, l’écosystème français a un coup à jouer. « Le marché de la data marketing est très fragmenté et il y a un besoin clair de consolidation. En tout cas, c’est l’histoire qu’on cherche à écrire. »

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