Bientôt une prime pour tous les salariés ?

Bientôt une prime pour tous les salariés ?

En assouplissant la mise en place de la prime de 1 000 euros pour les salariés qui continuent de travailler pendant l’épidémie, le gouvernement espère convaincre plus d’entreprises de l’adopter. 

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C’était une recommandation du ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le vendredi 20 mars, il encourageait les entreprises à verser une prime aux salariés qui vont travailler tous les jours, malgré les risques encourus. L’appel avait tout de suite été entendu surtout par les géants de la distribution. Auchan a annoncé le versement d’une prime de 1 000 euros pour 65 000 de ses salariés. Même chose pour Intermarché, Carrefour, Système U et Leclerc. L’enseigne de hard discount allemande Lidl a aussi annoncé augmenter la prime de 400 euros, déjà versée en février, pour aussi atteindre la barre des 1 000 euros.

Mais alors, ce bonus est-il réservé aux salariés du secteur alimentaire ? Eh bien pas du tout. D’ailleurs, Kingfisher, qui détient Castrorama et Brico Dépôt, fait aussi partie de ces généreuses entreprises. Et d’autres pourraient bien se laisser convaincre. En effet, mardi 24 mars, Bruno Le Maire a annoncé l’assouplissement des mesures pour accorder cette prime. Mise en place pendant l’hiver 2018-2019 pendant la crise des gilets jaunes, elle était, au départ, réservée aux sociétés ayant conclu un accord d’intéressement avec leurs salariés.

Les PME peinent à suivre

Cette condition étant aujourd’hui levée, plus d’entreprises, dont des PME, pourraient se laisser tenter. Bémol, selon François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises : « L’immense majorité des entreprises, et surtout les PME, seront dans l’incapacité de pouvoir récompenser elles-mêmes les salariés qui travaillent en ce moment. Elles vont sortir rincées, voire ruinées de cet épisode. Donc, pour celles qui pourront le faire, c’est très bien, il faut s’en féliciter, mais ce n’est pas à la hauteur des enjeux ».

Le président de la deuxième confédération nationale propose, à la place, la possibilité de proposer aux salariés un salaire net de charge, c’est à dire que le brut deviennent le net. Reste à voir si cette proposition est entendue. En attendant, les entreprises partantes ont jusqu’au 30 juin pour verser cette prime défiscalisée de 1 000 euros maximum à leurs salariés.

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