« Compte-tenu de la crise économique liée au Covid-19. Une part importante des 700 000 jeunes terminant cette année leur formation initiale risque de se trouver sans emploi. La récession économique importante dans laquelle la France entre suite à la crise du Covid-19. Et l’absence de visibilité sur l’avenir, même proche, se traduisent déjà par une réduction, voire un gel des embauches dans les entreprises. »
L’appel est lancé par le Syntec Conseil, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, la Conférence des présidents d’université, la Conférence des grandes écoles, la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises et l’Association nationale des apprentis de France… Tous alertent le gouvernement pour qu’à la fin de l’année 2020, les entreprises françaises soient accompagnées pour être en capacité de continuer d’employer la majeure partie des jeunes arrivant sur le marché du travail, évitant ainsi une explosion du taux de chômage des jeunes quittant cette année leur formation initiale.
« Compte-tenu des difficultés économiques similaires auxquelles font face les entreprises dans les autres pays (anticipation d’une hausse de 25% du nombre de défaillances d’entreprises dans le monde cette année) et des restrictions aux visas dans le monde entier, ces jeunes français auront des difficultés à trouver un emploi à l’étranger. »
Mobilisation nécessaire
Le collectif appelle donc à des mesures gouvernementales et à la mobilisation des entreprises sont nécessaires afin que les jeunes diplômés et les apprentis soient un levier de reprise économique : » Pour anticiper et éviter dans la mesure du possible cette situation aux conséquences économiques et sociales désastreuses, les entreprises et les pouvoirs publics disposent de leviers d’action. Nous appelons donc les entreprises qui le peuvent, celles que la crise ne met pas trop en difficulté, à mesurer la gravité de la situation et à prendre des engagements forts pour l’embauche des jeunes. Nous appelons également les pouvoirs publics à prendre des mesures temporaires d’accompagnement. Pour renforcer le soutien aux jeunes qui se trouveront dans une situation difficile d’une part. Et aider provisoirement les entreprises à intégrer autant que possible cette génération dans le monde du travail d’autre part. »
Mesures
Et le collectif de proposer une liste de mesure temporaires :
- exonérer totalement de charges patronales et salariales les salaires pour l’embauche en CDI des jeunes diplômés ; – d’augmenter l’aide aux employeurs d’apprentis et la rendre éligible à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Et pour tous les niveaux de qualification en rouvrant notamment la possibilité de l’aide unique à l’embauche. Pour un contrat d’apprentissage dans le supérieur;
- donner aux entreprises la possibilité de prolonger pour une période équivalente à la durée du confinement les conventions de stage. Parties intrinsèques des formations en cours avant remise du diplôme ;
- rétablir l’Aide à la Recherche du Premier Emploi (ARE). Pour les jeunes disposant de faibles ressources. Et de la porter à 8 mois contre 4 mois avant sa suppression en 2019 ;
- demander aux banques un report général des premières mensualités de remboursement des prêts étudiants. Tant que les étudiants concernés n’auront pas trouvé de premier emploi.