« Le temps des open-spaces où l’on entasse les coworkers sur de grandes tables est terminé » Alexis Fressard, manager de Ohm

« Le temps des open-spaces où l’on entasse les coworkers sur de grandes tables est terminé » Alexis Fressard, manager de Ohm

Que vont devenir les espaces de coworking, vont il s’adapter à l’après-covid ou disparaître ? Alexis Fressard, qui ouvre Ohm, (un écosystème d’affaire dédié au dirigeant) fin 2020 , nous éclaire sur le coworking de demain.

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Distanciation physique, limitation des interactions… le covid-19 va changer notre rapport au bureau. Comment répondre à ces nouvelles attentes ?

Alexis Fressard : Effectivement, cette crise sanitaire va radicalement changer notre rapport au bureau. On le voit après deux mois de confinement, le télétravail a globalement été une réussite. Les mentalités ont changé et cela nous aura permis de gagner quelques années sur ce sujet du travail à domicile. Cependant, on note quand même un manque d’interactions sociales, la vidéo a ses limites. Alors qu’on parlait déjà d’une bascule profonde du modèle de l’Entreprise, il faut désormais se mettre à l’évidence, les choses se sont accélérées. Le travail en mode projet va devenir la règle.

Afin de limiter les interactions entre les collaborateurs, les entreprises – qui sont encore fortement encouragées à maintenir la règle du télétravail – vont devoir organiser un roulement de leurs équipes ; idéalement en fonction des projets. Bien entendu, masques, gel et bureaux espacés devront entrer dans nos habitudes et des procédures de sécurité sanitaire seront mises en place dans les entreprises.

Espérons toutefois que les choses vont revenir en ordre d’ici quelques temps et qu’une partie de ces efforts n’auront finalement été que temporaires.

Comment peut réagir le marché du coworking, particulièrement impacté ?

Alexis Fressard : Il est encore tôt pour savoir et les espaces de coworking suivent les mesures gouvernementales. Certains ont pris la décision de rouvrir le 11 mai, d’autres attendent encore et imaginent se caler sur la réouverture des cafés et restaurants. Bien entendu, des adaptations sont nécessaires mais les réflexions sont toujours en cours.

Toutefois, on peut imaginer que les entreprises soient tentées par la flexibilité. Exit le bail classique 3/6/9, les modèles de coworking pourraient alors être la solution aux nouvelles formes d’occupation des espaces mêlant notamment le présentiel et le télétravail.

Le coworking tel qu’on l’a connu, c’est fini ?

Alexis Fressard : À l’instar de tous les secteurs, le coworking devra s’adapter. Le temps des open-spaces où l’on entasse les coworkers sur de grandes tables est terminé. Mais comment imaginer des bureaux complètement aseptisés ? Autant rester chez soi si nous devons demain être dans des boites en plastique, mettre des gants pour se servir un café.

Vous ouvrez Ohm à la rentrée, quelques mots sur le projet ?

Alexis Fressard : Malheureusement, cette crise aura aussi perturbé l’avancée de ce projet : Ôhm ouvrira donc ses portes en fin d’année.

Cette crise nous aura aussi appris le nécessaire besoin d’anticipation et dans ce contexte, Ôhm est une réponse à la nécessaire agilité, organisation en mode projet, besoin d’autonomie et de modularité des entreprises de demain… une liste bien sûr non exhaustive. Et parce que l’entreprise devra répondre à de nouvelles règles d’un point de vue sanitaire,  mais aussi au niveau même de son architecture – de la façon dont sont pensés les espaces – nous nous sommes adaptés.

Ainsi, pour garantir la sécurité et le confort des occupants, Ôhm propose par exemple une surface par personne qui va au-delà des recommandations de la norme NF X 35-102, des open-spaces de 14 places au maximum, le ménage et désinfection quotidienne des espaces.

Par la Rédaction

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