Ehpad et canicule : la grande peur

Ehpad et canicule : la grande peur

Publié le 3 juillet 2020

Une crise en chasse une autre. Après avoir été frappés de plein fouet par le Covid-19, les Ehpad affrontent maintenant l’été et ses épisodes caniculaires. Entre patients éprouvés, personnels fatigués et familles inquiètes,  on fait le point sur la situation avec Laurent Levasseur, président du Directoire de  Bluelinea.

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Les Ehpad sont-ils prêts à l’arrivée de la canicule ?

Depuis la canicule de 2003, les EHPAD savent gérer tout type de crises ou d’épisodes caniculaires. Bien évidemment, nous sommes tous conscients que cette canicule probable sera une nouvelle épreuve pour les personnels des EHPAD. Après plusieurs mois de fatigue accumulée à gérer la crise du Covid. Les directions des EHPAD devront être très attentives à l’état d’épuisement possible de leurs équipes.

Comment le personnel s’y prépare ?

Pour les soignants et les résidents, cela n’aura rien à voir avec la crise sanitaire du Covid. Même si le recours à la climatisation semble désormais proscrit, les personnels sauront s’organiser pour faire profiter les résidents des jardins ombragés, de pièces rafraîchies et surtout pour mieux prévenir leur déshydratation. Il existe, à ce jour, des process avérés et connus de tous.

Très touchés par la crise du Covid, sont-ils prêts à affronter une nouvelle crise éventuelle ?

Personne n’était préparé à une crise sanitaire d’une ampleur telle que celle du Covid. Que ce soit nous tous à titre personnel, les professionnels en tout genre, les soignants ou le gouvernement. C’est indéniable. Bien évidemment, cette canicule représentera une nouvelle épreuve mais dans une ambiance particulière. Particulière car depuis cette crise sanitaire, les personnels des EHPAD bénéficient d’une réelle reconnaissance des familles, des communes, et de l’opinion publique.

Un dialogue plus serein est né entre les directions et les personnels, même si certaines annonces du gouvernement à propos des primes versées aux soignants des établissements publics a pu créer quelques difficultés dans le secteur associatif ou privé…

Risque-t-on d’observer à nouveau une surmortalité au sein des établissements ?

L’épuisement psychologique et physique créé par le confinement des résidents dans leur chambre ne devra pas être pris à la légère. Il faudra que les familles soient beaucoup plus présentes pour accompagner leurs parents ou grands-parents. Un phénomène de glissement lié à l’ennui et la répétition de crises peut générer une surmortalité. Les familles devront s’impliquer plus que d’habitude, que ce soit pour prendre soin de leurs parents que pour conforter les soignants…

 

 

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