Prix Nobel 2020 : les lauréats

Prix Nobel 2020 : les lauréats

Tour d’horizon des lauréates et lauréats récompensés par le prix Nobel 2020. Une année où les femmes ont, pour une fois,  brillé par leur présence.

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Nobel de médecine : pour la découverte du virus de l’hépatite C

Le prix Nobel de physiologie-médecine a été attribué au trio de virologues Harvey Halter, Michael Houghton et Charles Rice.  Un prix attribué pour la découverte et leurs travaux sur l’hépatite C. « Un problème de santé mondial majeur, qui provoque la cirrhose et le cancer du foie. », a déclaré le jury Nobel le matin de l’annonce. Le virus cause 400 000 décès chaque année sur la planète. Par ailleurs, 71 millions d’individus seraient porteurs chroniques de cette infection virale.

Tout a commencé à la fin des années 70. L’Américain Harvey Alter, 85 ans aujourd’hui, a identifié qu’une contamination hépatique mystérieuse avait lieu lors de transfusions alors qu’elle n’était ni l’hépatite A ni l’hépatite B, a expliqué le jury. En 1989, le britannique Michael Houghton et son équipe sont crédités de la découverte de la séquence génétique virus. Charles Rice, 68 ans, a quant à lui, décortiqué pendant de longues années la façon dont le virus se répliquait. Des travaux qui ont conduit à l’émergence d’un nouveau traitement révolutionnaire au tournant des années 2010, le sofosbuvir.

 

Nobel de physique : pour les travaux sur les trous noirs supermassifs

L’astrophysicien britannique Roger Penrose, l’allemand Reinhard Genzel, et l’Américaine Andrea Ghez ont été récompensés par le prix nobel de physique pour avoir été les pionniers des trous noirs supermassif.

L’existence de ces derniers a été d’abord suggérée par la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein. En 1965, ce sont les calculs de Roger Penrose sur la formation des trous noirs qui confirment que la formation d’un trou noir était une prédiction solide de la théorie de la relativité générale. Il prouve ainsi que la plupart des galaxies logent en leur centre un trou noir supermassif. Seulement, n’émettant pas de lumières, ces derniers ne peuvent être observés directement au microscope. C’est là que Reinhard Genzel et Andrea Ghez se penchent sur la question dans les années 90. Ils sont les premiers à apporter des preuves indirectes de l’existence d’un trou noir supermassif au centre de notre Voie lactée.

Nobel de chimie : pour la découverte d’un « ciseau génétique »

Le Nobel de chimie a été attribué pour la première fois de son histoire à un binôme exclusivement féminin. La Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna ont été récompensées pour leur découverte des « ciseaux moléculaires ». Une technique qui  a complètement bouleversé la façon dont on fait de la recherche pour trouver de nouveaux médicaments. Contre le cancer, contre des maladies génétiques, le VIH ou encore, contre le vieillissement cellulaire. L’outil permet aux scientifiques d’aller couper l’ADN exactement là où ils le veulent, pour créer ou corriger une mutation génétique, voire soigner des maladies rares.

A l’origine, c’est Emmanuelle Charpentier qui mène des travaux de recherche sur une catégorie de bactéries et sur leur système immunitaire. Puis, avec l’experte en ARN Jennifer Doudna, toutes deux comprennent que ces bactéries utilisent une molécule qui cible et tranche le matériel génétique viral. Respectivement directrice du centre de recherche Max Planck pour la science des pathogènes à Berlin et professeure à l’université Berkeley en Californie, les deux lauréates deviennent les sixième et septième femmes à remporter un Nobel de chimie depuis 1901.

Nobel de littérature: décerné à une poétesse américaine

Le Nobel de littérature a été décerné à la poétesse Louise Glück pour « sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle ». Son travail, explique le comité Nobel, « se caractérise par sa recherche de clarté. L’enfance et la vie de famille, les relations intimes avec les parents et les frères et sœurs, sont des thématiques centrales chez elle. (…) Elle recherche l’universel, et s’inspire pour cela des mythes et des motifs classiques, présents dans la plupart de ses œuvres« .
La lauréate, née à New York en 1943, a été reconnue dès son premier ouvrage, Firstborn, comme l’une des poètes les plus importantes de la littérature américaine contemporaine.

Méconnue en France, la traduction de la poétesse est restée jusqu’ici confidentielle, faute de parution en volume. Elle se limite alors à des revues spécialisées. En 1976, elle a notamment consacré un de ses poèmes à Jeanne d’Arc.

Nobel de la paix : remis à l’ONU pour son programme alimentaire

Les Nations-Unies ont été récompensées vendredi 9 octobre pour leur Programme alimentaire mondial (PAM); pour « ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix; dans les zones touchées par les conflits. Et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim; comme arme de guerre »; a salué la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

Le programme; qui se présente comme « la plus grande organisation humanitaire »; a permis de nourrir des dizaines de millions de personnes dans le monde. Fondé en 1961, le PAM est financé intégralement par des contributions volontaires. Il dit avoir distribué 15 milliards de rations et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays l’an dernier.

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