Alors que des tendances telles que le quiet quitting ou encore le rage applying semblent traduire un manque d’engagement de la part des professionnels, le cabinet Robert Walters a mené l’enquête auprès des jeunes diplômés afin de connaître leur niveau d’engagement en 2024.
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DÉSINTERÊT DES MISSIONS : 1er LEVIER DE DÉSENGAGEMENT EN ENTREPRISE
35% des jeunes professionnels estiment que le premier facteur ayant une influence sur leur engagement au travail est l’intérêt des missions. En effet, depuis la pandémie mondiale, le besoin d’avoir du sens dans ses missions s’est fait ressentir, notamment chez les jeunes diplômés. Un sentiment renforcé par la nouvelle place accordée au travail pour cette population, qui prône davantage un réel équilibre vie pro/vie perso.
Autres facteurs influençant cet engagement au travail : le niveau de rémunération (26%), les perspectives d’évolution (21%), et les politiques de bien-être (18%). « Le critère de la rémunération n’est pas surprenant, il fait d’ailleurs partie des premières raisons de départ évoquées par les démissionnaires. Toutefois cette étude met en lumière les nouvelles motivations des jeunes professionnels : aujourd’hui, ils cherchent du sens, une projection à moyen voire long terme, et un certain bien-être au travail, analyse Stéphanie Richard, Directrice au sein du cabinet Robert Walters. Cette remise en question de la place du travail s’est également propagée auprès du reste des professionnels, qui ne considèrent plus leur job comme une priorité et préfèrent faire passer leur vie personnelle avant tout. »
LES ENTREPRISES TROP PEU ATTENTIVES POUR PLUS DE 9 JEUNES PROFESSIONNELS SUR 10
Et si les organisations ne faisaient pas assez d’efforts pour permettre à leurs collaborateurs de se sentir engagés ? C’est en tout cas le constat des jeunes professionnels, qui déplorent à 95% une attention insuffisante de leur entreprise. Pour y faire face, plusieurs leviers sont avancés par les répondants à cette enquête : les promotions ou évolutions (37%), une hausse de rémunération (34%), des dispositifs de bien-être (17%), ou encore des teams buildings et séminaires (17%).
Télétravail, flexibilité des horaires et lieux de travail : les entreprises ont innové et fait de nombreux efforts ces dernières années pour favoriser le bien-être au travail de leurs collaborateurs. « Malgré ces initiatives, le contexte économique et géopolitique a poussé les organisations à se recentrer sur leur activité, leur stratégie plutôt que sur le bien-être de leurs équipes. Toutefois, la rétention des talents est un enjeu plus fort que jamais cette année, et les organisations ont tout intérêt à être à leur écoute dès la rentrée pour tenter de les conserver », explique Stéphanie Richard.
CHARGE DE TRAVAIL ET APPROCHE DES VACANCES IMPACTENT L’ENGAGEMENT
Au-delà du manque de perspectives, la charge de travail et l’approche des vacances constituaient des motifs de désengagement pour 39% des professionnels interrogés au cours du second trimestre 2024. « Si vous avez remarqué une baisse de motivation récemment au sein de vos équipes, c’était peut-être simplement dû à l’arrivée des vacances ou à une activité particulièrement riche temporairement. Profitez de cette rentrée pour faire le point avec vos collaborateurs et échangez sur leur motivation, leur rythme de travail, etc. », conseille Stéphanie Richard.
Enfin, la situation de l’entreprise mise en difficulté par le contexte économique et géopolitique explique le désengagement de 10% des professionnels interrogés : « soyez transparents et rassurez vos équipes quant à la situation de votre organisation et donnez-leur une visibilité à court et moyen termes », conclut Stéphanie Richard.