Clémenceau : le chef de guerre qui aimait la paix

Clémenceau : le chef de guerre qui aimait la paix

Georges Clémenceau est mort il y a 86 ans ; une figure qui peut aider les Français et les entrepreneurs en ces temps si troublés.

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La guerre, la guerre, rien que la guerre. Après la tragédie du 13 novembre, la classe politique française multiplie les discours guerriers à l’encontre de Daech. Nous sommes « dans la guerre », assure d’ailleurs François Hollande. Une situation que son illustre prédécesseur, Georges Clémenceau, a bien connue. Plusieurs fois même : coup d’État de Napoléon III, défaite de 1870 contre la Prusse, vagues d’attentats d’anarchistes, sans oublier la « Grande Guerre ». C’est dire s’il est habitué aux situations périlleuses.

Mais, s’il n’a jamais dévié dans sa volonté de faire la guerre totale à l’Allemagne, Clémenceau n’en reste pas moins un pacifique, au sens où il n’aime pas la guerre. Pour essayer d’atteindre cet équilibre, nous remettons en perspective quelques-unes de ces grandes phrases dont il avait le secret. À noter qu’elles restent également une bonne source d’inspiration pour les startuppers.

« On ne peut jamais savoir ce qu’il peut advenir d’un homme qui possède à la fois une certaine conception de ses intérêts et un fusil »

Une pensée qui s’insère parfaitement dans la logique de Daech. D’où cette nécessité de ne plus tergiverser devant le danger. La prise de conscience est indispensable. Au risque sinon de disparaître dans le tourbillon des événements.
Prise de conscience, diagnostic, action, réaction : un schéma que tous les entrepreneurs ont connu au moins une fois.

« Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire »

Les temps de grandes tensions obligent à une grande rigueur. Ne pas repousser au lendemain, ne pas avoir peur de blesser, ne penser qu’au bien de son projet. Ce n’est pas facile, mais François Hollande et Manuel Valls n’ont plus le droit d’être en dessous de cette exigence.

Idem pour l’entrepreneur dont l’entreprise est en danger. Il met toute son énergie pour effacer au maximum ses faiblesses personnelles. C’est à cette condition qu’il pourra exiger un engagement total de ses « troupes ».

« Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez rien fait »

« Quand on a du caractère, c’est qu’il est mauvais », disait Georges Clémenceau. Autant dire qu’il en avait beaucoup. Mais, c’est un mal nécessaire en temps de crise. Sans une colonne vertébrale solide comme du titane, l’édifice s’effondre en un instant. On l’a vu en France lors de la guerre de 40.

Bien sûr, personne ne vous demande d’être odieux dans votre entreprise. Mais n’hésitez pas à taper du poing sur la table quand la situation l’exige.

 « La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires »

C’est peut-être la phrase la plus connue du Père la Victoire. À l’époque, son idée est de dire que la guerre ne peut être menée uniquement par les militaires. Les politiques ont leur mot à dire pour atteindre les intérêts supérieurs de la nation. Une phrase somme toute logique.

Un entrepreneur ne laisserait pas la responsabilité de son entreprise sur son ingénieur informatique. Le dirigeant ne se défausse pas sur les experts.

« L’erreur peut être une vérité en devenir, et la vérité une erreur dépassée. »

Au final, ne tombez jamais dans la certitude de votre position. Comme disait l’ancien radical : « le cimetière est rempli de personnes irremplaçables qui ont toutes été remplacées ». Soyez intraitable sur les choses essentielles qui sont dans votre champs d’action : un pays, une PME, une startup. Mais, soyez humble dans la quête de la vérité. Rien n’est plus dangereux qu’une personne qui ne se remet jamais en question.

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