La police accepte désormais le tatouage : et dans les entreprises ?

La police accepte désormais le tatouage : et dans les entreprises ?

Publié le 16 juillet 2015

De plus en plus de français se passionnent pour le tatouage ou le piercing. Des activités qui impactent le quotidien des entreprises et des entrepreneurs. 

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Une épaule qui se découvre, un col de chemise un peu plus ouvert, des jambes à l’air libre, pendant les jours d’été les gens dévoilent un peu plus leur corps. Mais, toutes les institutions n’acceptent pas ce dénuement. Par exemple, depuis 1974 la police nationale interdit le port des tatouages et de la barbe. Un archaïsme qui a disparu le 17 juin dernier grâce à l’intervention du syndicat Unité SGP Police-FO.
Mais cela n’a pas été simple. Le syndicat a bataillé ferme. Il a fallu un argument de poids que l’on retrouve dans le communiqué de FO : « Si on veut une police au plus près de la population, il faut s’adapter aux évolutions de la société ». Sans oublier que les médecins constatent une tendance de fonds : les candidats et futurs policiers sont de plus en plus nombreux à afficher des tatouages proéminents.

Il ne faut pas l’engager

Une évolution qui impacte également les entreprises, même si une bonne partie d’entre elles ne veulent pas entendre parler d’évolution. Selon l’association Face Hérault qui a mené une étude auprès des cabinets de recrutement, plus d’une entreprise sur trois (35%) interdit le tatouage ou le piercing. Plus que les employeurs, l’étude montre que ce sont les DRH les moins ouverts aux changements de mode.
Ils ne peuvent cependant en aucun cas renvoyer un collaborateur sur ce motif. Toujours selon la loi du 16 novembre 2001, le tatouage, piercing ou barbe restent assimilés à l’apparence physique. Autrement dit, ils ne constituent pas un motif valable de licenciement. En clair, si un entrepreneur ne veut pas d’une personne tatouée, il ne faut pas l’engager.
[Tweet « Plus d’une entreprise sur trois (35%) interdit le tatouage ou le piercing »]

Tout dépend du secteur d’activité

Un comportement réducteur. Aujourd’hui, les têtes bien faites ne portent plus de costumes gris. Ils ont un tatouage de petit poney sur le mollet, un piercing sur la langue. Le monde du prêt-à-porter l’a d’ailleurs bien compris. On ne compte plus aujourd’hui, les vendeurs à l’oreille percée et au maquillage tapageur.
Attention cependant à ne pas trop exagérer. L’image de marque d’une entreprise se reflète aussi à son secteur d’activité. On ne s’habille pas de la même façon dans une grande entreprise de BTP que dans une startup. C’est évident, mais parfois certains collaborateurs l’oublient. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs si les tatoueurs rappellent les risques encourus dans leur recherche de travail.

Tancrède Blondé

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