« De toutes façons, ça ne sert à rien les produits cosmétiques ». Combien de fois a-t-on entendu cette rengaine ? En même temps, personne n’a pu quantifier jusqu’à présent l’effet d’une crème, d’un spray, sans faire l’apologie d’une marque. OxiProteomics le fait. Grâce à un système de mesure de dommage moléculaire sur des produits appliqués, la startup installée à Paris détermine si un produit a un véritable impact sur les peaux des consommateurs.
Et ce n’est pas une mince affaire. Depuis 20 ans la Recherche s’évertue à comprendre les mécanismes d’oxydation de la peau afin d’accompagner les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques dans l’élaboration de produits de protection plus efficaces. Mais, jusqu’à présent, aucune méthode n’a réussi à produire des données objectives sur la question. D’où les démonstrations hasardeuses que l’on retrouve dans les publicités.

« Ouvrir de nouvelles frontières aux traitements anti-âge »

« Notre technologie va ouvrir de nouvelles frontières aux traitements anti-âge », assure Martin Baraibar, président d´OxiProteomics. Installée à Paris, sur le campus de Jussieu de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), la startup est composée d’une équipe de scientifiques, tous spécialisés dans le domaine du vieillissement et du stress oxydant. OxiProteomics travaille d’ailleurs avec les grands leaders de la cosmétique française, comme l’Oréal.
La startup sait en tout cas où elle veut aller. Docteur en Biologie, Martin Baraibar s’est associé avec Bertrand Friguet, avec un rôle de conseil Scientifique et Claude Hennion, davantage tourné vers le Business Development. Les trois cofondateurs possèdent tous une solide formation scientifique, commerciale et managériale. Trois entrepreneurs dont on peut être sûr qu’ils feront parler d’eux.

Tancrède Blondé