Rupert Murdoch : ses cinq règles pour réussir dans le business

Rupert Murdoch : ses cinq règles pour réussir dans le business

Publié le 22 juin 2015

À la tête d’un empire médiatique colossal, Rupert Murdoch se décide enfin à laisser les rênes de Fox à son fils. Retour sur un entrepreneur controversé.

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Un sacré personnage. Rares sont les entrepreneurs qui ont réussi à collectionner autant d’ennemis. L’ancien premier ministre de Grande-Bretagne, Gordon Brown lui avait même dit : « je vous détruirai ». Une promesse non tenue après sa défaite contre David Cameron. Rupert n’y est d’ailleurs pas pour rien.

« Quand vous êtes un vecteur de changement, vous vous faites des ennemis – et je suis fier de ceux que j’ai »

Rupert Murdoch ne fait pas dans la finesse. Seule une chose l’intéresse : le business. Le reste, il le laisse aux « bobos » et aux « apprentis philosophes ».
Fils d’un patron de presse australien, il veut continuer l’aventure familiale. Il veut vaincre et faire la compétition avec les plus grands. Et pour cela, il est prêt à tout. On ne compte plus le nombre de collaborateurs, d’anciens directeurs et autres, virés par le magnat de la presse.

« Je me suis toujours senti mieux en étant le plus transparent possible »

Rupert n’est pas ce qu’on appelle quelqu’un de réservé. Il parle, rit, jure, raconte des blagues salaces aux journalistes qu’il croise. Il n’hésite pas non plus à faire part de ses idées politiques, très très libérales, même aux États-Unis.
En revanche, il se montre extrêmement conservateur sur tout ce qui concerne le social.  Syndicat, minorités ethniques et sexuelles, il déteste tout ce petit monde. Quant aux femmes, elles ne servent qu’à faire des enfants. Matthew Freud, mari d’une des filles de Murdoch, avait même dit dans une interview au Vanity Fair : « Rupert est un vilain sexiste qui ne traite pas de la même manière ses fils et ses filles. ». Ambiance.

« Quand j’entends que quelque chose va dans le mauvais sens, j’insiste pour que tout soit mis en bon ordre »

Mais, Rupert Murdoch n’en a cure. Il dit ce qu’il pense. Il fait ce qu’il annonce.  « L’argent n’est pas une force de motivation. C’est bien d’en avoir, mais je n’ai pas un train de vie extraordinaire. Moi, ce que j’aime, c’est faire avancer le business ».
Personne n’a le droit de remettre en cause ses standards de travail.

« Enterrez vos erreurs »

Mais, à force de ne chercher que l’objectif, on n’en oublie de regarder le chemin. Le scandale des écoutes de News of the World en est un parfait exemple. Celle qui est au cœur de l’affaire, Rebekah Brooks, est d’ailleurs le symbole de la méthode de travail de Rupert : sans pitié, entièrement tournée vers l’objectif. Un vrai requin.
Jamais, il ne regrettera de l’avoir engagé. Il dépense d’ailleurs des fortunes pour aider Rebekah Brooks à obtenir les services des meilleurs avocats de la place londonienne. Mais qu’importe. On ne sauve que ceux qui nous ressemblent.
Pas sûr cependant que l’on retrouve un entrepreneur de son espèce.

Tancrède Blondé

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