Baux commerciaux : un financement de plus en plus lourd pour les PME et TPE

Baux commerciaux : un financement de plus en plus lourd pour les PME et TPE

Publié le 22 avril 2013

Le financement des baux commerciaux représente une part de plus en plus lourde dans le budget des jeunes PME et TPE


Un rapport de la CCIP Paris Ile-de-France  pointe les difficultés rencontrées par les PME et TPE dans le financement des baux commerciaux, liées à l’explosion des prix immobiliers. 
Le rapport de Domique Restino, vice-président de la CCI Paris Île-de-France, effectué en septembre 2012, révèle qu’en Ile-de-France, 80% des baux concernent la location de bureaux et de commerces. Les bailleurs se montrent en effet particulièrement prudents vis-à-vis des jeunes entrepreneurs, et plus encore en Ile-de-France. En effet, 28% des PME de province ont signé un bail commercial au cours des trois ans contre 32% en Ile-de-France.

Un accès  difficile à la propriété commerciale  

L’accroissement tendanciel des coûts immobiliers ralentit voire empêche l’accès à la propriété commerciale des PME et TPE débutantes, déjà peu fournies en fonds propres, et se révèle en cela un frein à leur croissance.
Le bail représente le premier obstacle dans le développement de ces entreprises, avec des « engagements financiers de plus en plus lourds et de plus en plus durables» indique le rapport. En effet, les bailleurs exigent la plupart du temps un dépôt de garantie de 3 mois de loyers hors taxes/hors charges afin de couvrir les réparations en cas de détérioration des locaux.

Le financement du bail rétrécit la part du budget dédiée à des dépenses de croissance

Un obstacle particulièrement difficile à franchir pour les entreprises à faible capital propre, et encore plus pour les dirigeants ne disposant pas de ressources personnelles et/ou n’obtenant pas de financement bancaire.
Selon l’enquête, 21% des dirigeants de TPE ont dû recourir à une caution personnelle afin d’obtenir la signature de leur bail commercial. Pour la CCI Paris Île-de-France « cette pratique courante ne peut être que dénoncée car elle fait encourir au dirigeant des risques lourds sur ses biens propres. » Dans tous les cas, le financement du bail grignote considérablement le budget des jeunes entrepreneurs et les prive d’investir leurs ressources dans des dépenses de développement et de croissance.

Les solutions proposées par la CCIP-IdF

Afin d’adapter l’offre de financement des baux commerciaux aux jeunes entreprises, la CCI Paris Île de-France, alliée à la Banque Publique d’Investissement, propose la création d’un prêt bancaire spécifique à moyen terme. Celui-ci couvrira « l’intégralité des sommes garantissant les intérêts du bailleur » et son montant sera limité à 18 mois de loyer maximum.
Autre solution envisagée, favoriser les baux dérogatoires de courte durée, et ce de deux manières : allonger leur durée maximale à 36 mois et « faire reposer l’éventuelle transformation du bail dérogatoire en bail commercial sur la volonté expresse des parties. »
Enfin, sensibiliser les entrepreneurs aux bonnes pratiques concernant la gestion des baux commerciaux, notamment en les formant sur le plan financier et juridique.

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