Les trois phrases qui résument Christophe de Margerie

Les trois phrases qui résument Christophe de Margerie

Publié le 21 octobre 2014

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Mort à 63 ans dans un accident d’avion à Moscou, le PDG de Total était connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche.
Tragique. À cause d’un conducteur ivre de chasse-neige à Moscou, la France perd un des ses plus grands patrons. Dirigeant du groupe Total depuis février 2007, Christophe de Margerie a fait de Total l’une des entreprises les plus rentables au monde. Sa vision des affaires et sa chaleur humaine lui ont permis de renforcer ses positions au Proche et Moyen-Orient, tout en gardant de bonnes relations avec la Russie, malgré les mesures de rétorsions prises par Vladimir Poutine.
Retour sur un dirigeant français d’exception.

« Je voulais montrer que je pouvais faire des choses de manière indépendante »

Petit-fils de Pierre Taittinger, fondateur du groupe de luxe et du champagne Taittinger, le jeune Christophe était destiné à rester dans l’affaire familiale. Mais lui, choisit de rentrer à la direction financière de l’ancienne Compagnie pétrolière des pétroles, l’entreprise la plus proche de chez lui dans le XVIe arrondissement.
Une marque d’indépendance que sa famille mettra du temps à comprendre. « On m’a dit : “Tu as fait le plus mauvais choix, Total aura disparu dans quelques mois” », aime-t-il rappeler.

« Je fais de la diplomatie, plus tout le reste »

Il gravit tous les échelons du groupe pétrolier français. Il entre au comité directeur en 1992, avant de prendre le contrôle de Total au Moyen-Orient. Une expérience qui lui a donné une réputation de négociateur hors-pair.
Il crée aussi des liens personnels très forts qui vont permettre à Total de s’installer dans une région, traditionnellement sous influence anglo-saxonne.

« Rien ne remplace la chaleur humaine et la poignée de main »

S’il « manie l’humour à haute dose », il sait également prendre le temps de la négociation. Capable de rester des heures dans une anti-chambre d’un dirigeant ou d’échanger avec lui jusqu’au bout de la nuit, Christophe de Margerie reste un coureur de fond de la négociation commerciale. À tel point d’ailleurs qu’il avait gardé de bons contacts avec Vladimir Poutine. Jusqu’au jour où il croise ce chasse-neige. Tragique, vous dit-on.

Tancrède Blondé

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