35 heures : le sujet qui divise

35 heures : le sujet qui divise

Publié le 6 juillet 2011

Remis à l’ordre du jour à l’occasion de la convention de l’UMP par Jean-François Copé et Hervé Novelli, les 35 heures devraient devenir un sujet de débat central en vue des élections de 2012. En effet, L’UMP préconise une suppression pure et simple des 35 heures.  Pourtant les avis divergent au sein même de la majorité.

Hervé Novelli, dans son rapport intitulé Pour une Démocratie Sociale – l’exemple de la durée du travail, prône la suppression des 35 heures et par ailleurs, donner la possibilité aux entreprises de fixer elles-mêmes, après négociation avec les syndicats, la durée du temps de travail.  Ce rapport, devant servir à nourrir le projet présidentiel pour 2012, propose un calendrier devant aboutir à « un profond changement de la démocratie sociale de la France » :

  • La première étape serait la mise en place des assises de la nouvelle démocratie sociale au lendemain à l’été 2012. Il y serait annoncé, entre autre, la suppression d’une partie des allégements de charges liés à la compensation de la réduction du temps de travail et des exonérations relatives aux heures supplémentaires.
  • La deuxième étape qui se déroulerait de 2012 à 2015, imposerait aux entreprises et aux partenaires sociaux de négocier pour déterminer ensemble la durée du temps de travail. A défaut d’accord, la durée du travail serait fixée à 39 heures par la loi.

Le sujet des 35 heures divise la droite

Alors qu’il s’exprimait sur Europe 1, le ministre du travail Xavier Bertrand  affirme ne pas vouloir toucher aux 35 heures qui selon lui sont devenues « un repère » et non plus « un plafond » avec les assouplissements de la loi TEPA de 2007. Aussi, Xavier Bertrand estime que « si on les supprime, les salariés vont perdre la majoration des heures supplémentaires et leur défiscalisation ». Même les proches de l’Elysée  se disent contre toute mesure qui aboutirait à la suppression de la majoration des heures supplémentaires qui a été, selon eux, une mesure phare du quinquennat . A Matignon, on s’inquiète de l’alourdissement  des charges (et donc du coût) couplé à la réduction des exonérations qui serait une entrave à la reprise de l’emploi en France.

Parisot : « les 35 heures continuent à faire des dégâts »

Laurence Parisot, présidente du MEDEF, l’a dit et répété : « les 35 heures font des dégâts en France et continuent à en faire ». Selon elle, les entreprises devraient pouvoir fixer la durée du travail et elles « gagneraient en adaptabilité ». Alors que la CGPME se montre réticente aux propositions de l’UMP, la patronne des patrons affirme qu’ il n’est pas envisageable de revenir sur les allègements des charges qui selon elle « ne sont pas un cadeau mais une nécessité ».

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