Crise économique : les dirigeants européens se souviennent – t – ils du krach boursier de 1929 ?

Crise économique : les dirigeants européens se souviennent – t – ils du krach boursier de 1929 ?

Publié le 24 octobre 2011

82 ans jour pour jour. Marqué au fer rouge de l’Histoire, le Jeudi 24 Octobre 1929, a été le déclencheur de cataclysmes en chaîne dont l’aboutissement final a été la 2ème guerre mondiale. Et aujourd’hui, même combat ?

Au matin du 24 octobre 1929, il n’y avait aucun acheteur d’actions au New York Stock Exchange. Du jamais vu ! D’ailleurs, comment le prévoir ? À l’époque, la croissance est beau fixe aux États-Unis : la production industrielle a augmenté de 50% depuis la fin de 1ère guerre mondiale ; les salaires ont suivi ; et puis grâce au nouveau système d’achat à crédit d’actions, tout le monde peut investir en bourse. Ça vous rappelle quelque chose ?

Résultat, les cours s’effondrent et le Dow-Jones perd, en quelques heures à peine, près du quart de sa valeur. La panique éclate à Wall Street ! Tant et si bien que les investisseurs institutionnels sont obligés de racheter des actions pour rassurer les marchés (tiens, encore une similitude !). Mais ça ne suffira pas. Après le « Jeudi noir », le « Lundi noir », arrive le funeste « Mardi noir » du 29 octobre. « Le jour le plus dévastateur dans toute l’histoire des Bourses » selon le célèbre économiste John Kenneth Galbraith. Les cataclysmes arriveront en chaîne : crise financière, économique, politique avec la montée en puissance des régimes totalitaires. Vous connaissez la suite…

Sauver l’euro et le système européen actuel

Aujourd’hui, les Etats-Unis et l’Europe sont dans une situation similaire. L’étincelle des subprimes de 2007 couplée au détonateur de la bulle immobilière Américaine a engendré la crise économique de 2008 qui, elle-même, a mis en « lumière » les difficultés budgétaires des États. La Grèce en premier en 2009, les PIIGS ensuite selon le charmant acronyme inventé par les Américains, enfin l’ensemble du continent Européen, hors Allemagne. Tout ça, encore une fois, à cause d’une question de solvabilité.

Cette semaine sera donc fatidique pour l’avenir de la zone euro. Samedi, une recapitalisation des banques à hauteur de 100 milliards d’euros a été envisagée pour faire face aux pertes liées aux aides à la Grèce. Après des mois et des mois d’atermoiements, dû en partie, à des volontés politiques différentes, la France et l’Allemagne ont commencé à accorder leurs visions sur la nature et la force de frappe du Fond Européen de Stabilité Financière. L’enjeu ? Tout simplement sauver l’euro et le système européen actuel ! L’anniversaire du « jeudi noir » devrait aider les dirigeants européens à s’en souvenir.

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