Aux environs de 22H00, heure de Paris, l’entreprise française va officiellement faire son entrée sur le Nasdaq, marché boursier américain des valeurs technologiques.
Criteo entre au Nasdaq
8 ans d’existence et déjà côté au Nasdaq. Si cela arrive régulièrement aux États-Unis, le fait est que c’est une première, ou presque, en France. En effet, il faut remonter à 1994, avec l’introduction en bourse de Business Objects, pour voir une entreprise française faire une pareille entrée sur ce marché prestigieux.
Aujourd’hui, seules trois sociétés françaises continuent à évoluer sur le Nasdaq : Edap TMS, spécialisé sur les ultrasons, Flamel Technologies et le groupe pharmaceutique Sanofi. Même Dassault Systèmes qui s’était essayé au marché boursier américain a préféré se contenter de la bourse de Paris. C’est dire la performance de la société française spécialisée dans le ciblage de publicité sur Internet.
Les tenants du Made in France ont encore du pain sur la planche
Entrer au Nasdaq, c’est montrer que l’entreprise a des ambitions mondiales. En effet, tous les principaux investisseurs de la planète sont présents. Les médias du monde entier scrutent les soubresauts de ce marché qui dictent l’avenir. Enfin, aspect non négligeable pour une start-up, la valorisation est bien supérieure à toutes les autres places boursières. Des valorisations qui peuvent aller du simple au double.
Ce que n’offre pas la place financière parisienne. Il faut dire, sans parler de la visibilité, c’est tout l’écosystème français qu’il faudrait repenser. Les fonds d’investissement spécialisés « nouvelles techno » sont très rares. Ce qui ne pousse pas les rares acheteurs à sortir le chéquier. Résultat, très peu de start-ups innovantes en croissance décident de venir se financer dans la capitale française.
Les tenants du Made in France ont encore du pain sur la planche avant de convaincre les start-ups ambitieuses de rester chez nous.
Tancrède Blondé
