Entrepreneur : le low-cost vu par Michael O'Leary

Entrepreneur : le low-cost vu par Michael O'Leary

Publié le 15 juillet 2013

Le dirigeant de la compagnie aérienne Ryanair, Michael O’Leary, a fait du low-cost son cheval de bataille. La preuve en 5 phrases hautes en couleur.

Michael O'Leary est allé le plus loin dans la voie du low-cost

Michael O’Leary est allé le plus loin dans la voie du low-cost


« Je ne suis probablement qu’un odieux petit couillon. Et alors ? » Comme vous l’avez compris, Michael O’Leary n’a pas besoin d’être aimé de ses employés. Ses résultats parlent pour lui : 75 millions de passagers (+5% en un an), chiffre d’affaires en hausse de 19% sur le dernier exercice à 4,33 milliards d’euros et un bénéfice net annuel de 503 millions d’euros. Un record.
À ce jour, l’entrepreneur irlandais est celui a qui poussé la logique du low-cost à son plus haut niveau. Alors qu’il ne soit pas apprécié, vraiment c’est le cadet de ses soucis. Vous allez le comprendre très rapidement.
« Notre stratégie est la même que celle de Wall-Mart : on empile au maximum et on vend à bas prix. »
Encore une fois, seul le résultat compte. Comme toutes les compagnies aériennes, le principal souci de Ryanair est de réduire au maximum ses charges. À la différence prés que le dirigeant de Ryanair pousse la logique jusqu’à vouloir faire payer plus chers les billets aux personnes obèses, responsables à ses yeux d’alourdir l’appareil donc de consommer davantage de kérosène.
« Si un avion est annulé, n’imaginez pas que nous allons trouver un hôtel à nos passagers, ni même un restaurant pour un retard de vol »
Normalement, les compagnies aériennes doivent au minimum rembourser une partie du billet. Ryanair, non ! Sur ce sujet, Michael O’Leary est d’ailleurs assez précis : « quelle partie dans la phrase : “pas de remboursement” vous ne comprenez pas. Vous n’aurez JAMAIS de remboursement, donc allez vous faire foutre ». Charmant.
« Si vous voulez un vol calme, choisissez une autre compagnie. Nos vols sont bruyants, remplis à ras bord et on essaie toujours de vous vendre quelque chose »
Comme l’expliquent les spécialistes : le low-cost est une offre dégradée. De ce point de vue ? Ryanair ne vous déçoit pas. Mais bon les prix sont attractifs. N’est-ce pas ça le plus important ?
« Pour le moment, les glaçons sont gratuits, mais si nous trouvons un moyen de fixer un prix, nous le ferons »
Dans une logique de low-cost, tout ce qui est compris dans un service de base devient payant. Autant dire que s’il pouvait faire payer les accoudoirs, Michael O’Leary le ferait sans hésiter. D’ailleurs, il aurait pensé à les faire retirer afin d’alléger l’appareil. Ah, sacré Michael.
Sur son rôle de père : « je reprends l’intégralité de la stratégie de Ryanair : je sous-traite tout »
Plaisante-t-il seulement ? À force de vouloir réduire les coûts, on imagine très bien l’entrepreneur appliquer ses règles managériales dans sa vie privée. Pour sa femme et sa famille, on espère qu’il exagère… au moins un peu.
Enfin bon, au moins nous permet-il de voyager à moindre coûts.

Tancrède Blondé

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire