Internet : quand les femmes investissent le web

Internet : quand les femmes investissent le web

Publié le 16 janvier 2013

Voilà plus de 20 ans qu’Internet est entré dans vos foyers. Selon les dernières études réalisées par l’institut Médiamétrie en France, hommes et femmes sont quasiment à égalité sur la toile. Et pourtant, des clivages subsistent. Alors, comment adapter votre communication on line aux spécificités du public féminin ? Décryptage, profils d’usage, leviers du succès et best practices : girls power !

Souvenez-vous, en 1996, Microsoft lance son fameux Windows 95. Pierre Lefort, spécialiste du web, parle alors d’un territoire exclusivement masculin : « un regroupement virtuel d’intérêts destinés aux hommes : informatique, technologies, matériel, binaire… ».  A cette époque, les premiers outils de recherche sont dominés par la musique et le sexe.
En 2000, avec l’éclatement de la bulle Internet, les modèles économiques évoluent, les professionnels du secteur visent un public plus large et proposent de nouveaux services. Amazon et Ebay s’imposent et les femmes commencent à jouer le jeu de la net économie. Houra.fr, Télémarket… On peut faire son super marché en ligne.
Youpi  (euh…) !
2001 : Meetic fait son apparition et comme pour l’entrée en boîte de nuit, on chouchoute le public féminin.
Dès lors, les sites d’information orientent leurs contenus vers des offres de coaching et autres bons plans. Puis c’est l’avènement du web 2.0 avec la montée en puissance des blogs et des réseaux sociaux. Le web devient un véritable espace d’échange, créateur de lien social, les femmes sont partie prenante de cette évolution, un public à privilégier.

Carrières : success stories façon business women

Pour citer Isabelle Juppé dans La femme digitale : « celles qui exerçaient déjà une activité indépendante, soit à la tête d’une microentreprise, soit à leur domicile, se sont tournées vers le commerce électronique qui fait un bond spectaculaire et leur permet de gagner de l’argent tout en continuant à s’occuper de leur famille et de leur maison ». Humm… Pas franchement féministe me direz-vous. Pourtant, certaines carrières font rêver.
Pauline d’Orgeval décide en 1999 de simplifier les listes de mariage en fédérant des boutiques de qualité. Moins de 7 ans plus tard, en 2006, le portail 1001listes génère un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros, compte plus de 70 collaborateurs et se fait racheter par le groupe TF1.
1999 toujours, Anne-Sophie Pastel crée Auféminin.com. Au troisième trimestre 2012, le groupe Auféminin a enregistré un chiffre d’affaires s’élevant à 11,3 millions d’euros…
Plus récemment, Fany Péchiodat lance en 2009 une Newsletter dédiée à quelques « Happy few » parisiens en quête de bons plans. Quatre ans plus tard, en octobre 2012, My Little Paris compte 40 salariés et fédère 900 000 abonnés acquis uniquement par bouche-à-oreille. Son application au top 15 de l’App Store recense 15 000 abonnés en quelques mois. My Little Box, sortie en 2011, est devenu leader dans les beauty box avec plus de 50 000 abonnés…
Vous en voulez encore ? Pour mieux comprendre les Business Women, Widoobiz vous délivre toutes les clés dans une émission animée par Alice Herbin. Des inspirations pour les femmes entrepreneures, des outils pour aider les hommes à mieux les comprendre et des pépites à connaître pour tout(e) porteur(euse) de projet. Business Women est également diffusée sur la chaîne Demain.tv.

Quand les femmes prennent une valeur marchande

Les femmes constituent un public bien spécifique en terme de comportements et autres usages sur le web.
Selon une étude TNS-Sofres, elles sont plus enclines que les hommes à effectuer des achats en ligne. Elles préfèrent chatter (65%), regardent des vidéos (51%) mais téléchargent en revanche moins de musique que les hommes. Elles recherchent principalement des informations, des conseils pratiques ou du divertissement. Leurs thématiques de prédilection ? Informations gastronomiques, santé et nutrition.
De nombreuses communautés apparaissent sur les blogs et les réseaux sociaux. Sur la toile, certaines qualités féminines deviennent des « compétences sociales » via les nouvelles technologies. Concrètement ? Il faut séduire les femmes pour augmenter les ventes.

Social Média Marketing : pierre angulaire d’une stratégie collaborative

Aujourd’hui, sur Internet, émetteurs et récepteurs ne font plus qu’un. Finie la communication en sens unique : la marque n’est plus seule détentrice de son message, elle doit bâtir une relation de plus en plus personnelle avec ses clients.
Le web social vous offre différents espaces, du pain béni pour les techniques de marketing digital : forums pour partager des expériences, réseaux sociaux pour effet viral, twitter pour prendre le pouls et fédérer l’opinion, applis pour s’immiscer dans la sphère privée, blogs pour construire une communauté affinitaire…
Mais attention, plus question de segmenter votre cible en utilisant des profils, désormais ce sont les comportements et autres centres d’intérêt qui doivent vous orienter : jeune maman, entrepreneure, hédoniste, solidaire et citoyenne, etc.
L’Internet de demain c’est l’ère du partage d’expérience et la recherche d’un accomplissement collectif. Alors, où sont les femmes ? Eh bien, justement… Les voilà !

Marie Verliac

Des mots de Marie

 

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