Formation interculturelle : la gestion optimale du couple expatrié

Formation interculturelle : la gestion optimale du couple expatrié

Publié le 6 juillet 2012

L’expatriation représente-t-elle des difficultés particulières ?
Evidemment oui dans la plupart des cas et je vous invite à lire cette étude très intéressante réalisée par Cartus auprès de 196 responsables RH dans le monde. Bien évidemment les difficultés sont liées à de multiples variables et en fonction du pays ciblé, mais partir la fleur au fusil en se disant « on verra bien » peut s’avérer catastrophique dans bien des cas.

goulvestre international

 
Pourquoi les femmes trouvent-elles moins bien leur place que les hommes ?
Alors que dans la majorité des cas, ce sont les femmes qui accompagnent leur mari, elles se retrouvent du jour au lendemain en prise directe avec la vie quotidienne pour faire les courses, emmener les enfants à l’école, régler une facture et tout s’avère rapidement compliquer. Même si beaucoup d’entrent elles sont aidées par des servantes sur place (surtout dans les pays en voie de développement), elles doivent trouver une place qu’elles n’occupaient pas auparavant. Dans certains pays, la multitude des différences étant trop importante, l’intégration ne se fait pas…
Comment  le couple peut-il préparer son voyage?
Il est tout d’abord indispensable de valider son expatriation par une visite préalable financée par l’entreprise. J’ai ainsi le souvenir d’une jeune femme qui a réalisé son premier voyage à Indoor en Inde où elle devait s’installer avec son mari. Cela ne lui convenant pas du tout, l’entreprise a du trouver un arrangement pour qu’elle emménage à New Delhi et que son mari s’organise en conséquence par des voyages hebdomadaires en avion sur une lignes intérieure. Il est important aussi de bien connaître la culture du pays où on s’installe afin de mieux comprendre les rituels et les valeurs du pays. Une formation interculturelle d’un ou deux jours est très utile. Elle permet d’éviter certaines attitudes préjudiciables au bon déroulement de l’expatriation mais surtout limitera le choc culturel tout en faisant gagner du temps de compréhension locale
Quelles sont les attitudes négatives à éviter ?
La plus fréquente est le repli sur soi ! Il engendre un état d’esprit négatif qui va déteindre sur la vie quotidienne. Ma fréquentation de différentes cultures m’a permis d’identifier un travers français que je nommerai la critique à priori. Elle se différencie de la critique à posteriori  que l’on trouve chez les Américains notamment. Ceux-ci vous donnent votre chance en amont, mais si vous échouez, ils seront sans  pitié. Les Français, eux, ont plutôt tendance à critiquer avant, avec un à priori négatif, puis ils vont entretenir cet esprit critique sans pour cela faire forcément changer les choses ! Pas de couperet donc mais une latence critique qu’il faut savoir abandonner rapidement quand on est à l’étranger. Dans le pays d’accueil, le dénigrement est souvent facile et cela créé, de façon invisible, un fossé entre le couple expatrié et les autochtones. C’est donc cette fermeture qui peut empêcher une bonne intégration et provoquer un rejet. C’est encore plus vrai pour les épouses qui n’ont pas choisi cette expatriation. Pour cela, je conseille au couple de ne pas entretenir des discussions le soir sur ce qui s’est passé dans la journée mais plutôt de parler de tout autre chose.
Comment l’épouse d’un expatrié peut-elle s’intégrer ?
Son mari doit lui faire rencontrer des épouses de collègues locaux dès que possible pour créer des liens en dehors du milieu des expatriés. En effet, l’accessibilité aux femmes locales est parfois loin d’être évidente. Autre piste : trouver des activités proches de chez elles dans des « clubs » totalement locaux, que ce soit de cuisine, de danse, de peinture, ou autre. Quand elles sont mères, les clubs d’enfants sont un excellent moyen de faire connaissance. Au début, l’intégration est parfois très difficile, mais si elles sentent un réel intérêt pour la vie locale, cette crainte se transforme en respect mutuel, puis en amitié !

Laurent Goulvestre

Formation interculturelle

 

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