GE Capital : Oui, le Mittelstand à la française existe

GE Capital : Oui, le Mittelstand à la française existe

Publié le 19 novembre 2013

Selon une étude de GE Capital, les Entreprises de taille moyenne françaises sont les mieux armées pour résister à la crise économique.

Les entreprises de taille moyenne sont au cœur du renouveau éconnomique de la France

Les entreprises de taille moyenne sont au cœur du renouveau économique de la France


les sigles changent, le constat reste. La France manque toujours d’entreprises de taille moyenne. D’autant plus dommage que, d’une manière générale, « les Entreprises de taille moyenne (ETM) ont mieux supporté la crise l’an passé que les petites et moyennes entreprises », explique l’étude. La preuve, le chiffre d’affaires moyen a progressé de 1,7 %, bien plus que les 0,3 % des PME.
Bien qu’elles représentent à peine 1,26 % de l’ensemble des sociétés françaises, elles rapportent plus du quart du chiffre d’affaires du secteur privé avec un chiffre d’affaires compris entre 10 et 500 millions d’euros de chiffres d’affaires. Autre caractéristique, elles possèdent plus 37,4 % des brevets de la France. « Elles ont toujours eu une stratégie d’investissement sur le long terme », raconte Nicolas Glady, professeur à l’ESSEC Business School qui a présenté l’étude.

Ne veulent que des capitaux propres

Des atouts qui permettent à ces entreprises de taille moyenne d’envisager l’avenir avec confiance. En effet, « 83 % projettent de maintenir, d’augmenter ou de diversifier le niveau de leurs investissements au cours de l’année prochaine », indiquent les auteurs de l’étude. Un peu plus d’un tiers d’entre elles (39 %) comptent mettre l’accent sur le marketing. Un autre (35 %) cherche à être toujours plus innovant. Enfin le dernier (34 %) se concentre sur les gains de productivité, soit dix points de plus que pour les grandes entreprises.
Problème, comme les PME, elles rencontrent également des problèmes de financements, mais avec des priorités variables en fonction d’une région à l’autre. Les ETM françaises privilégient cependant l’augmentation de capital. Une spécificité que l’on retrouve uniquement en France. « 42 % des ETM veulent plus de capitaux propres », ajoute Nicolas Glady. À peine 15 % des ETM font appel à des capitaux privés ou à du capital-risque.

Lui fournir une identité propre

Autre problème de taille qui empêche nos ETM de grandir : le manque de compétences. « 79 % des ETM ont du mal à retenir leur talent », détaille le professeur de l’Essec Business. Difficile sans budget, mais compliqué également quand l’entreprise ne dispose pas d’une visibilité suffisante. « Les entreprises ont besoin d’une identité propre », explique Nicolas Glady. Aussi, « à l’instar du Mittelstand allemand, il faudrait qu’elles puissent développer une identité propre qui reflète leur attractivité et leur poids dans le paysage économique français », conclut l’étude.
Car, elles existent ces entreprises. Elles sont même régulièrement récompensées par les différents prix dédiés aux managers, dirigeants, entrepreneurs. Il suffit d’entendre ceux qui ont été lauréats au Prix de l’Entrepreneur de l’Année pour s’en rendre compte.

 Tancrède Blondé

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