Heures sup : Hollande change encore d'avis sur la défiscalisation

Heures sup : Hollande change encore d'avis sur la défiscalisation

Publié le 3 septembre 2013

Le gouvernement réfléchit à une manière de réintroduire un système de défiscalisation d’heures supplémentaires uniquement pour les travailleurs les plus modestes.
françois-hollande-en-vendée« Jamais ». Tous les membres du gouvernement l’ont dit et répété : ils ne reviendront pas sur la défiscalisation des heures supplémentaires. Pas assez efficace, trop cher et, surtout, trop sarkozyste. Oui, mais voilà, d’après Europe 1, François Hollande n’est plus opposé au retour partiel de l’outil fiscal qu’il avait lui-même abrogé dans les premières semaines de son mandat.
Preuve en est, l’Élysée laisse travailler le porte-parole du groupe PS à l’assemblée, Thierry Mandon, sur cet épineux dossier. Fin août, ce dernier avait tout simplement qualifié d’erreur l’abrogation complète du dispositif des heures défiscalisées de Nicolas Sarkozy. Pour la réparer, le député réfléchit à un système de franchise d’impôts de 1000 à 1500 euros pour les employés de PME et PMI.
«Ce serait une mesure de pouvoir d’achat et de soutien à la consommation qui ne coûterait pas trop cher et qui pourrait tout à fait être présentée comme un dispositif de justice sociale et aussi d’accompagnement à la reprise attendue», explique Thierry Mandon au Figaro. Pas de retour cependant d’exonération de charges sociales. Le manque à gagner est trop important.

L’entreprise « choisitla facilité »

Mais la partie n’est pas gagnée. Pour Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale : «il n’est pas question aujourd’hui, au moment où nous sommes engagés dans l’inversion de la courbe du chômage, de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires», affirme -t-il au micro de RFI.
Même le ministre du Travail, Michel Sapin s’est fermement opposé à un retour des heures supplémentaires défiscalisées, sous toutes ces formes. « «Quand pour une entreprise, c’est moins cher de payer plusieurs salariés en heures supplémentaires que d’embaucher un salarié supplémentaire, eh bien, elle choisit la facilité, c’est-à-dire le chômage», a-t-il expliqué.
Pas sûrs que les entrepreneurs soient d’accord avec Michel Sapin, surtout en ce qui concerne les “facilités” du métier d’entrepreneur.

 Tancrède Blondé

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