Internet : les faux commentaires freinent le business

Internet : les faux commentaires freinent le business

Publié le 19 septembre 2012

Le e-commerce a beau se porter comme un charme, les Français gobent de moins en moins les avis des consommateurs sur Internet. À croire que le mensonge ne fait plus vendre.

Tout est une question de confiance. C’est vrai dans les affaires. Mais ça l’est encore plus dans le secteur du e-commerce. En effet, d’après le troisième Baromètre des faux avis de consommateurs Testntrust mené en collaboration avec Easypanel, 9 internautes sur 10 consultent les commentaires affichés sur le produit. Autant dire que les retours positifs sont capitaux, tant pour le producteur que le site de e-commerce.
Problème, 3 Français sur 4 sont persuadés que les avis de consommateurs sont manipulés ou, pire, erronés. Premiers visés par ces accusations, les sites d’hôtels et de restaurants, dont la méfiance ne cesse d’augmenter sur ces dernières années. Ils arrivent devant les forums de discussions, les sites d’avis de consommateurs. Les sites de e-commerce, eux, arrivent en 4ème position.
Comment les repèrent-t-ils ? Déjà sur la présence d’avis équilibrés. 357 avis positifs, du type « excellent », « vraiment extraordinaire », « waouw », ne donnent pas forcément confiance à l’internaute. Surtout quand le produit n’est pas lui-même une star dans son secteur. La qualité de rédaction du commentaire compte également dans l’esprit de l’internaute. Langage texto à éviter !

Jusqu’à 187 000 euros d’amende

Une question qui ne laisse pas de marbre les institutionnels. L’Afnor, travaille toujours sur la mise en place d’une norme pour rassurer l’internaute sur la véracité des commentaires postés. La vitesse technologique et la différence de taille entre les acteurs du e-commerce freinent la sortie de cette norme qui fera du bien à tout le monde.
Sur le plan pénal, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a déclaré avoir lancé une douzaine de procédures. Aucune n’ont pu encore aboutir, mais les sites incriminés risquent jusqu’à 187 000 euros d’amende pour la personne morale et 37 500 pour la personne physique.
Tout ça dans le but de pacifier, un temps soit peu, les pratiques abusives sur internet. Le prix de la croissance à long terme sur le Net est à ce prix.

Tancrède Blondé

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