Pour les chefs d’entreprises des Etats-Unis d’Amérique, la Mecque des entrepreneurs du web serait en réalité le pire des 50 Etats américains pour faire des affaires. Étonnant !

Un climat de rêve, des entreprises de renommées mondiales, un écosystème entrepreneurial exceptionnel, et pourtant…  D’après la 8^ème étude annuelle du magazine « Chief Executive » qui dresse un classement des États américains où il fait bon entreprendre, la Californie remporte le bonnet d’âne. Et ce pour la 8^ème année consécutive. C’est à n’y rien comprendre !
Etabli à partir de l’opinion de patrons Américains, le classement traduit une situation, imperceptible à l’étranger, mais bien réelle. Avec un taux de chômage à 10,9%, la Californie détient le plus haut ratio en la matière, derrière le Nevada et Rhode Island. Pire, d’après une étude de Spectrum Location, 254 entreprises Californiennes ont délocalisé une partie ou l’intégralité de leur activité en 2011. Les impôts, très élevés en comparaison avec les autres États, couplé à des normes très restrictives, expliqueraient ces mauvaises performances.

Pas surdiplômé, pas de travail

D’après un patron Américain, « La Californie est un enfer ! Ils mettent tout en œuvre pour que les entreprises partent en dehors de l’Etat ». Pour un autre entrepreneur Américain, avec de telles taxes « seules les secteurs des nouvelles technologies, des sciences de la vie et du divertissement pourront survivre ». Il ajoute même : « si vous n’êtes pas surdiplômé, ne comptez pas trouver du travail ». D’après lui, les classes populaires et classes moyennes n’ont plus leur place en Californie.
Au sommet du classement, le Texas profite visiblement de ces compétences qui fuient l’ancien « Golden State ». À tel point que le « Big State » crée près de la moitié des emplois au niveau national. Juste derrière, la Floride bénéficie d’un vaste plan de réforme de baisses de taxe qui auraient contribué à la création de 140 000 emplois dans le secteur privé. Il n’empêche, la Californie maintient sa place de leader dans le secteur des nouvelles technologies, l’agriculture et le divertissement. Mais pour encore combien de temps ?
 

Le classement du climat des affaires par État

Tancrède Blondé